39 : en sursis
31/12/2008
Témoignages > Cyclothymie > Chroniques dune cyclothymique
Rock and Roll... Ma Vie est Rock and Roll
Et voilâ , je ne peux toujours pas m’empêcher de lui envoyer des sms, des mails…Il ne répond pas. Comment faire avancer la situation sans être l’obsessionnelle que je suis ?
J’en suis â un point où la situation même si elle a considérablement évolué, reste figée. Et malheureusement, j’y suis pour quelque chose.
Mais j’ai besoin de le voir plus souvent. Comment lui dire sans lui faire peur ?
J’essaie par tous les stratagèmes, encore, toujours.
La 5ème séance de thérapie nous a pourtant appris que « faire différemment n’est pas dangereux » ! Il s’agit de bien cibler le problème, le TOC.
Est-ce que mon amour est un TOC ?
Il y a certainement de ça. Mais je ressens des sentiments qui ont leur existence propre. Je l’aime, on ne peux pas contester ça.
Mais je ne lui montre pas de la bonne manière.
J’aime être dans l’attente je crois. Quand j’envoie ces sms, c’est parce que je sais qu’ensuite je vais attendre une réponse. Et que cette attente est grisante. Tout est possible. Même si le scénario est souvent le même et qu’il ignore mes messages, c’est pas grave.
OK. Situation critique mais je ne veux pas croire désespérée.
Jacopo m’a dit que je le HARCELAIT. Ce qui est vrai mais le fait que ce soit lui qui emploie ce mot, cela m’a sauté â la figure et j’ai réalisé que je ne pouvais pas continuer comme ça.
J’en ai parlé en thérapie et on m’a dit que désormais j’aurais droit â 1 texto par semaine : â déguster !
Pour le moment je vais me faire discrète et attendre que ce soit lui qui fasse le premier pas. En fait, je l’ai harcelé la semaine dernière. Il m’a dit que mes textos le faisaient chier, que c’était « trop ». Il a ajouté que ma question « pourquoi tu réponds pas ? », je la posais toutes les semaines et qu’il en avait marre.
Je le comprends. Je n’ai rien répondu, j’étais un peu vexée. Puis l’après-midi même, me promenant, je suis tombée sur lui dans la rue : INCROYABLE ! Le hasard s’en mêle !
Il a eu l’air surpris. Un peu en colère aussi. Il m’a répété qu’il fallait que j’arrête de faire une obsession â chaque fois qu’on se voie et de lui envoyer des textos ensuite car y’avait rien de tel pour lui couper l’envie.
En partant il m’a dit « lâche la pédale ! ».
Voilâ où j’en suis aujourd’hui, en sursis. Je me suis mise dans la merde moi même encore une fois.