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37 : Lʼangoisse ! Quelle soeur jumelle !36 : Quelques moments de sérénité dans un monde35 : une vie vraiment difficile34 : Maudite hypersensibilité33 : La MDPH me refuse encore un emploi protégé32 : J’écris sous le coup de la peur. 31 : Moi, les autres, le boulot30 : Une souffrance qui n’a pas de nom29 : Prescrivez moi une autre personnalité28 : mes conseils sur la prise des médicaments27 : Je reprends mon journal26 : j’ai besoin de mon day-dreaming25 : L’angle de vue de ma maladie évolue avec le temps24 : Un fond d’angoisse et d’insatisfaction23 bis : guérir au dépend d’une partie de mon imagination23 : patient partenaire22 : Je relis ce que j’ai écrit il y a des années21 : Besoin de construire un présent, penser au futur20 : Je suis stable, mais...19 : Ecrire, çà me déprime18 : Ma réactivité aux psychotropes17 : La question de la dysphorie me tarabuste encore16 : La maladie est une expérience de ma vie15 : rechutes, TOC, délire, insécurité, détresse14 : Chauffarde de la vie13 : La maladie bipolaire serait-elle fatalement le malheur de l’autre ou la déchirure du couple ?12 : Un peu de sagesse pour réduire la chimie de mon traitement11 : Je participe à un forum10 : L’art d’être la seule personne â me comprendre09 : J’en ai marrrrrreeeeeeeuuuuuuu !!08 : couple atypique ?07 : suis-je en dehors des conventions d’une maladie normale ?06 : une journée typique qui se répète05 : Je donnerais n’importe quoi pour sortir de ce puits sans fond04 : Aujourd’hui c’est la tristesse qui me fait écrire03 : Pourquoi autant de plaintes sans fins ?02 : Des petits matins où le café n‘a pas le même goût 01 : Comment être bipolaire aujourdʼhui

Clin d’oeil historique : neurasthénie et bipolarité

31/12/2007

Bipo / Cyclo > Bipolarité adulte > Un peu d’histoire

Bien se positionner pour poser un diagnostic : quelle hauteur prendre ?
Post envoyé par Christophe Demonfaucon

GILBERT BALLET. Echo de 1906.
Hygiène du Neurasthénique, troisième édition revue et ajoutée, 1906
Ouvrage grand public, moyens de traitement.


Les affections qu’on confond souvent avec la neurasthénie. Nécessité d’un diagnostic précis préalable pour instituer un traitement rationnel.


"[ ]. Aussi le champ de la neurasthénie serait-il singulièrement étendu et divers si l’on s’en référait aux attributions que journellement on lui fait indûment. Or, la confusion d’une espèce nosologique avec d’autres qui lui ressemblent plus ou moins, a, dans la pratique, les conséquences les plus fâcheuses. Elle conduit non seulement à des erreurs de pronostic, ce qui n’est déjà pas sans inconvénients, mais encore à des erreurs de traitement, ce qui est peut-être plus grave". [ ]

Pour bien voir, il n’est pas mauvais, en effet, de s’élever un peu : on apprécie mieux ainsi les rapports réciproques des choses ; mais il faut se garder de laisser le ballon monter jusqu’aux hauteurs d’où l’on ne distingue plus les détails, car alors tout se brouille et se confond : des séparations fondamentales s’effacent, qui établissent pourtant, entre les affections, des différences de pronostic et d’évolution de première importance ; on en revient de la sorte à un traitement symptomatique, qui n’est presque plus que de l’empirisme. Ce n’est pas pour la simple satisfaction de "servir aux malades un nom tiré du grec" ou d’ailleurs, qu’après avoir, par un travail d’observation long et laborieux, séparé les unes des autres les diverses espèces morbides, on a éprouvé le besoin de les dénommer. Ces dénominations ne sont pas des fantaisies de philologues ; chacune d’elles, à la condition qu’elles s’appliquent à des entités bien caractérisées, impliquent une marche, une évolution, un pronostic, un traitement qui ne sont, et je suis surpris que Dubois (de Berne) paraisse supposer le contraire, ni la marche, ni l’évolution, ni le pronostic, ni le traitement de l’entité voisine.

Un exemple me permettra de montrer quelle importance ont ces questions de nomenclature. Sous le nom de "dépression périodique", Lange (de Copenhague) a décrit, en 1885, une affection caractérisée par des crises intermittentes et récidivantes de dépression. Lange n’avait pas vu que cette affection n’est qu’une des modalités de la maladie découverte, il y a plus de cinquante ans, par Falret et par Baillarger, et qu’ils dénommèrent folie circulaire ou folie à double forme. Il était excusable à l’époque ; aujourd’hui il ne le serait plus après les travaux nombreux auxquels ont donné lieu, tant en France qu’à l’étranger et notamment en Allemagne, les psychoses périodiques. Et bien l’expression créée par Lange a fait illusion : d’aucuns ont cru à une maladie spéciale, là ou il s’agit simplement d’une forme spéciale de maladie ; Dubois, précisément, et j’en suis surpris, ma paraît être du nombre, au point que, méconnaissant l’identité de symptomatologie fondamentale, reconnue par tous les psychiatres, qui, abstraction faite de la question de degré, rapproche les unes des autres les formes diverses des psychoses périodiques, il considèrent les crises de dépression intermittente comme des crises aiguës de neurasthénie. Cela m’étonne d’autant plus qu’entre la neurasthénie et la mélancolie intermittente il n’y a, s’il y en a, que de très lointaines et très superficielles ressemblances et, au contraire, des différences radicales de physionomie, d ?étiologie et d’évolution.

Et qu’importe, dira Dubois, au point de vue pratique ? Il importe beaucoup : l’évolution de l’une et de l’autre affection étant très différentes, le pronostic dans l’un et l’autre cas est très différent, et le traitement aussi. Je ne sache pas que par la psychothérapie, qu’elle qu’en soit la forme, ou par tout autre moyen on ait jamais abrégé d’une heure la durée de l’accès de "dépression périodique" le plus léger, pas plus que celle de l’accès le plus accusé de la psychose à double forme ; Dubois me semble avoir l’illusion contraire ; je suis convaincu que cette illusion eût été dissipée si, ayant moins de dédain pour la nosologie et les dénominations que celle-ci comporte, il avait regardé de moins haut et vu en sa place l’affection qu’à cru découvrir Lange. Non, les distinctions ne pas inutiles et vaines, et je ne puis pas ne pas supposer que ce qu’à écrit Dubois n’ait pas dépassé sa pensée. Comme tous les neurologistes, parmi lesquels il tient une très honorable place, il a dû voir les inconvénients pratiques des diagnostics superficiels, erronés ou incomplets.

En matière de névrose et de psychose, en effet, on est exposé aux pronostics les plus faux et à la thérapeutique la plus déplorablement empirique et la plus stérile si, au préalable, on ne porte pas un diagnostic précis ; le temps est passé où l’on se contentait de qualifier atteints de nervosisme tous les malades affectés de troubles nerveux quelconques, et les progrès que l’observation clinique a fait faire à la nosologie à ce point de vue, ne saurait être, sous le prétexte, qui a toujours été celui des médecins ignorants, qu’on vise surtout la pratique, ni méconnus ni dédaignés par les médecins dignes de ce nom.
Sur dix malades qui se présentent en neurologie pour neurasthénie, une bonne moitié d’entre eux sont atteints de tout autre chose.

Et la première tâche du médecin doit être de rectifier le diagnostic erroné porté le plus souvent spontanément par le malade ou son entourage, mais quelquefois aussi par un confrère "regardant de haut" et dédaigneux des distinctions nosologiques.