41 : je déclare la guerre aux TOCS
31/12/2008
Témoignages > Cyclothymie > Chroniques dune cyclothymique
Rock and Roll... Ma vie est Rock and Roll
J’arrête l’intérim dès la semaine prochaine. J’ai retrouvé un petit boulot, je garde le fils de Clément après l’école et le mercredi après-midi. Je suis ravie.
Il me reste encore trop de temps pour ruminer. J’ai remarqué que je suis une hyper-active qui n’a pas d’activité donc qui déprime du fait de ne rien avoir â faire.
Je me suis forcée â aller voir l’expo sur Pollock, même si ça me fait penser â Jacopo. C’était bien.
J’en ai marre d’être seule mais je ne sais pas comment y remédier. Sortir l soir serait génial, plutôt que d’aller me coucher â 8h ! Mais sortir seule ? C’est trop triste.
Du coup, je ne sors pas. Ou presque pas. Parfois je bois un verre avec mon cousin mais ça ne dure jamais très longtemps. J’ai pourtant cette furieuse envie de bouger en moi.
Je m’en veux car je me fais avoir comme une débutante par mes TOCs. C’est vrai que les rituels durent moins longtemps, mais je suis une mauvaise élève et je cède â la facilité plutôt que d’appliquer la méthode de la thérapie. Il paraît que pourtant c’est plus efficace de faire ces exercices lorsqu’un TOC apparaît. C’est une souffrance qui garantit que bientôt je serai guérie. Mais j’y arrive moyennement.
Hier je me suis ennuyée toute la journée. Pendant mon baby-sitting qui est mon nouveau travail, j’ai essayé de comprendre Jacopo, une fois de plus.
J’aime garder des enfants. J’aime Jacopo.
Je ne sors pas le soir et ça me manque terriblement. Il faut que je me fasse de nouveaux amis pour sortir.
La thérapie fut douloureuse, violente cette semaine.
Je chahute les TOCs plutôt que le contraire. Je les provoque et ça fait mal, mais je sais que le résultat en vaut la peine.
Sinon, je n’ai toujours pas renvoyé de textos â Jacopo et c’est bien comme ça. Il y a eu un moment où j’étais sur le point de le faire mais je me suis raisonnée.
Pour combien de temps ? Je le guette sur MSN, il n’y vient presque jamais.
On verra bien.
Il faut que je m’occupe. Ce début de semaine me semble ressembler â un abîme. Je n’ai rien â faire et ça m’angoisse.
Petite forme suite aux conséquences de la thérapie, mes TOCs ressurgissent. Il va falloir que je les combatte â la hache ! Je me sens submergée de pensées qui m’empoisonnent la vie. Et cette sensation d’angoisse si désagréable qui me remue les entrailles dès que le TOC arrive…J’en ai marre.
Je voudrai être libre, libre sans cette culpabilité qui me ronge jour après jour. Mes Tocs sont principalement axés sur le BIEN et le MAL. Alors je lutte. Pour quoi ? Pour rien. Dans le vent.
Jacopo est aux abonnés absent. Pas de nouvelles. Mon silence ne paie pas plus. Peut être â très long terme. Sûrement.
J’ai arrêté l’intérim. Encore une fois je ne suis pas allée au bout de l’expérience, j’arrête le travail avant de l’avoir fini ! Je commence â être indifférente â cette facette de ma personnalité. Je suis habituée. Je ne termine pas ce que je commence. C’est bizarre mais c’est comme ça, je ne suis pas fiable, sauf en amour. Quand je jure fidélité c’est pour la vie.
J’essaie d’appliquer les conseils qu’on me donne â la thérapie mais c’est dur. Pourvu que ce soit le bon chemin.