A quand dautres CTAH ?
1/01/2010
Témoignages > Information-Psychoéducation-Découverte du diagnostic
Élie fait la faveur de beaucoup participer en répondant sur notre site, par mon intermédiaire, â certaines des questions des membres internautes auxquelles je ne sais pas répondre, en lalimentant spontanément parfois â la lecture de certains posts (il menvoie alors de lui-même un mail), en élaborant conjointement avec Stéphane (mon compagnon également bipolaire) et moi des ? dossiers du mois ? en fonction de nos besoins.
Je vous promet que jécrirai dautres textes, qui porteront sur ma maladie â moi. Mais pour linstant, cest mon côté entraide, je ny peux rien lol, qui lemporte.
Ce qui me semble le plus dramatique pour nous, cest le manque de praticiens psychiatres formés â la maladie. Chaque fois que quelquun arrive sur le site et raconte son parcours du combattant pour obtenir un diagnostic ou pire arrive en nen ayant pas mais en supposant de lui-même quil pourrait être bipolaire, létant de toute évidence, et explique comment il doit lutter contre son praticien pour le faire admettre, je me dis que quelque chose est pourri au niveau formation de nos soignants.
Chaque fois que je découvre une aberration dans les traitements prescrits, je me dis que bon sang de bonsoir, jusquâ quand allons nous être maltraités ainsi !
Chaque fois que quelquun lance un SOS pour trouver un psychiatre compétent en bipolarité dans sa région, ça me serre le c?ur. Ils sont si peu. Comment les débusquer ? Même la liste des psychiatres ayant suivi une formation spécifique (Bipolact) savère ne pas être une garantie de qualité !
Or, tout le monde ne peut pas se rendre au CTAH, â Paris ou chez le docteur Duchesne, â Montpellier :(. Pour citer deux noms de praticiens qui connaissent autre chose que la bipolarité ? classique ?, celle de Mister Jones ou de Jean-Alain Genermont, je parle de la bipolarité type I, le grand maniaco-dépressif, le bipolaire avec accès maniaques, repérable de loin (quand on ne le confond pas avec un schizophrène, grrr ! ).
Il y a le problème du déplacement et surtout le fait que les journées ne sont pas extensibles â linfini.
De moins en moins de jeunes médecins choisissent la psychiatrie comme spécialité. Pour beaucoup de psychiatres en exercice, lheure de la retraite approche â grands pas.
Un seul point positif : la psychanalyse bat enfin retraite, donc la formation des nouveaux psychiatres sera meilleure, les médias se font écho de la bipolarité, les patients se regroupent sur des sites web et relai dinfo également, on peut espérer des diagnostics plus rapides.
Pour ce qui est du bon maniement des traitements chimiques, je suis moins optimiste. Par contre, les thérapies cognitive comportementales rentrent très vite dans les m?urs, oufffffff.
Marie