34 : Maudite hypersensibilité
31/12/2009
Témoignages > Bipolarité > La vie bipolaire de Melle M
11h59
Je n’ai pas eu le temps de réfléchir. J’ai découvert que pour me réinscrire à la faculté après interruption je devais déposer mon dossier avant demain. Il sera examiné avant d’avoir le feu vert pour une réelle inscription. Donc, wait, wait, wait?
En même temps je prépare la demande de congé longue maladie. Comme je n’ai pas de nouvelles de votre part, je vais demander le certificat médical à mon médecin, en espérant que ça suffise sans votre appui. Là encore, croisons les doigts et wait, wait, wait?
Je vais camper devant ma boîte aux lettres cet été ! Je vais être absente pour mon mariage à force !
J’estime que depuis quelques jours je suis stable mais ce matin c’est l’angoisse qui prend le dessus. En allant à la poste, j’ai comme qui dirait réalisé le côté concret de mes démarches. Si les réponses sont favorables, je change quasiment de vie, c’est un gros morceau même si pour la première année je garde le smic.
Ensuite, advienne qui pourra ! Si Monsieur Y. veut bien se donner la peine de chercher un travail après trois ans de jeux vidéos ?
Au moins j’aurai la conscience tranquille d’avoir tenté ma chance avant de revenir dans ce foutu bocal de Trésorerie. L’une de mes plus grandes hantises est de mourir avec des regrets. Paradoxalement, je me suis rarement remuée l’arrière train pour atteindre cet objectif, la maladie n’aide pas non plus qui plus est ; mais je tente ma chance ; qui n’essaye pas, ne se trompe qu’une seule fois.
Voilà les nouvelles du jour, encore égoïstes, encore administratives, encore répétitives mais je ne sais pas causer de la météo. Il fait plutôt froid et alors ? Mets un pull et on n’en parle plus !
J’avais oublié de raconter comment je me suis mise à dos mon supérieur ! Encore le résultat de cette maudite hyper-sensibilité !
Je dois lui rendre compte de mon travail, jusqu’ici tout va bien. Je me suis littéralement arrachée pour combler mon retard de trois mois (sans compter que mon binôme n’avait rien fait en mon absence et avait même foutu une pagaille monstrueuse). Là encore tout va bien. Et je m’entends dire : "qu’est-ce que vous appelez le contrôle juridique ?". Pour mieux comprendre je précise qu’il y a aussi le "contrôle thématique" qui intéresse nettement plus le grand chef cqfd. Je suis restée estomaquée car ce que j’ai fait est considéré comme prioritaire sur toute autre tâche. Il ferait bien de faire ma formation sur les rémunérations. Le lendemain, ma "coéquipière" ramasse tous les lauriers pour avoir pondu une lettre (je suis sortie de l’arrêt maladie donc comme par hasard elle retourne au turbin). J’étais dans une colère monstrueuse, j’en ai pas dormi, j’avais des vertiges et des bouffées d’angoisse, j’étais en pleurs. J’ai très mal réagi. Je n’arrivais plus à parler sans bafouiller alors j’ai envoyé un mail au patron pour lui expliquer mon travail puisqu’il faut lui apprendre apparemment.
Ainsi fut fait, ainsi je récolte les fruits, ainsi il ne m’adresse plus la parole. Cool non ?
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