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37 : Lʼangoisse ! Quelle soeur jumelle !36 : Quelques moments de sérénité dans un monde35 : une vie vraiment difficile34 : Maudite hypersensibilité33 : La MDPH me refuse encore un emploi protégé32 : J’écris sous le coup de la peur. 31 : Moi, les autres, le boulot30 : Une souffrance qui n’a pas de nom29 : Prescrivez moi une autre personnalité28 : mes conseils sur la prise des médicaments27 : Je reprends mon journal26 : j’ai besoin de mon day-dreaming25 : L’angle de vue de ma maladie évolue avec le temps24 : Un fond d’angoisse et d’insatisfaction23 bis : guérir au dépend d’une partie de mon imagination23 : patient partenaire22 : Je relis ce que j’ai écrit il y a des années21 : Besoin de construire un présent, penser au futur20 : Je suis stable, mais...19 : Ecrire, çà me déprime18 : Ma réactivité aux psychotropes17 : La question de la dysphorie me tarabuste encore16 : La maladie est une expérience de ma vie15 : rechutes, TOC, délire, insécurité, détresse14 : Chauffarde de la vie13 : La maladie bipolaire serait-elle fatalement le malheur de l’autre ou la déchirure du couple ?12 : Un peu de sagesse pour réduire la chimie de mon traitement11 : Je participe à un forum10 : L’art d’être la seule personne â me comprendre09 : J’en ai marrrrrreeeeeeeuuuuuuu !!08 : couple atypique ?07 : suis-je en dehors des conventions d’une maladie normale ?06 : une journée typique qui se répète05 : Je donnerais n’importe quoi pour sortir de ce puits sans fond04 : Aujourd’hui c’est la tristesse qui me fait écrire03 : Pourquoi autant de plaintes sans fins ?02 : Des petits matins où le café n‘a pas le même goût 01 : Comment être bipolaire aujourdʼhui

Facteurs cliniques prédictifs de la non reconnaissance des troubles BP-I et BP-II

31/12/2008

Bipo / Cyclo > Bipolarité adulte > Spectre bipolaire : dépistage

Les méthodes de diagnostics actuelles de la bipolarité sont axées sur la sévérité des symptômes. Elles laissent de côté les cyclothymiques.

Lʼétude


Belle étude (1) sur les caractéristiques cliniques des troubles Bipolaires non reconnus.
C’est probablement la première étude ayant comparé chez des patients bipolaires suivis en psychiatrie les caractéristiques cliniques des cas avec ou sans le diagnostic de bipolarité. L’idée est de savoir les facteurs qui rendent le diagnostic de bipolarité plus visible ou dans le sens inverse ’invisible’ aux yeux des psychiatres.

La méthode a consisté de sélectionner 1630 patients hospitalisés ou suivis en psychiatrie, à l’aide du questionnaire des troubles de l’humeur (le MDQ). Les cas avec suspicion de diagnostic de bipolarité ont été diagnostiqués en utilisant l’interview structuré du DSM-IV (SCID-I/P). Les patients sans diagnostic préalable de bipolarité, malgré la présence des épisodes antérieurs de manie, hypomanie ou mixtes ont été classés comme "groupe BP non reconnue". Les caractéristiques cliniques du groupe "BP-I non reconnu" (n = 23 de la population de 90 patients diagnostiqués BP-I dans l’étude, soit 25,5%) et du groupe "BP-II non reconnu" (n = 47 de la population de 93 patients diagnostiqués BP-II, soit 50,5%) ont été comparées aux groupes BP-I et BP-II, correctement reconnus antérieurement à l’étude.

Les résultats montrent que l’absence de reconnaissance de BP-I est expliquée par des facteurs comme : l’absence d’hospitalisations (OR = 10,6, p = 0,001), l’absence de symptômes psychotiques (OR = 4,4, p = 0,045) et la présence de cycles rapides (OR = 11,6, p = 0,001).
La non-reconnaissance de BP-II est expliquée par l’absence de signes psychotiques (OR = 3,3, p = 0,01), le sexe féminin (OR = 3,0, p = 0,03) et la durée plus courte de traitement (OR = 1,1, p = 0,03).

Les auteurs concluent que le diagnostic correct de BP-I est lié à la sévérité des épisodes conduisant à l’hospitalisation psychiatrique.


En revanche, concernant le trouble BP-II, les facteurs relatifs au trouble ne semblent pas aussi importants que la durée des traitements. Une durée courte de traitement est donc susceptible de retarder le diagnostic de BP-II, voir même de prédire sa non reconnaissance tout court.


En fait, les approches basées essentiellement sur les tableaux cliniques typiques (bipolarité considérée comme une psychose) de la bipolarité et sur des évaluations transversales et ponctuelles de l’épisode en cours (dépression majeure) sont prédictives d’une non reconnaissance de la bipolarité.
Enfin, le défi est d’améliorer le dépistage de la bipolarité chez les patients jamais hospitalisés et suivis en ambulatoire.

Commentaire CTAH


Très belle étude qui reflète la réalité des diagnostics portés actuellement en psychiatrie. Elle incite à adopter des approches diagnostiques qui tiennent compte de l’évolution du trouble et ne pas limiter le diagnostic de bipolarité aux cas avec des signes psychotiques.

Par exemple, une femme bipolaire jamais hospitalisée, sans signes psychotiques, avec des cycles rapides et pas longtemps traitée, a de faible chance d’être correctement diagnostiquée. Mais c’est le cas de la majorité des BP-II et des cyclothymiques !

Un détail = le MDQ et le SCID sont de bons outils de dépistage mais pas les plus sensibles pour capter l’ensemble du spectre bipolaire, notamment les cas de cyclothymie et d’hypomanie brève.
Au CTAH, tous les patients doivent remplir les questionnaires de l’hypomanie et de cyclothymie. Dans un protocole en cours, on a ajouté le MDQ, la CLH-32 (questionnaire d’hypomanie â 32 items) et les questionnaires d’Intensité Affective et des tempéraments Hyperthymique, dépressif et irritable, ainsi que le questionnaire établi avec Marie (forum bipolaire-info).

Sources


  • ’Clinical predictors of unrecognized bipolar I and II disorders’
    Outi Mantere, Kirsi Suominen, Petri Arvilommi, Hanna Valtonen,â??Sami Leppï?mï?ki, and Erkki Isometsï
    From the Department of Mental Health and Alcohol Research, National Public Health Institute, Helsinki; Department of Psychiatry, Jorvi Hospital, Helsinki University Central Hospital, Espoo; and Department of Psychiatry, Helsinki University Central Hospital, Helsinki, Finland
    Publié dans le journal Bipolar Disorders 2008; 10 (2): 238-244