Association CTAH-Recherche

Anxiété / TOC

Bipo / Cyclo

Dictionnaire

Témoignages

Catégories

Anxiété : études

Attaques de panique

Burnout

Diagnostic

Mots du TOC (MOTOC)

Techniques pour lutter contre les TOC

Thérapie de groupe pour le TOC

Thérapie individuelle pour le TOC

La phobie scolaire

Bipolarité adulte

Bipolarité et Sida

Bipolarité infanto-juvénile

Personnalité borderline

Dico de l’Humeur

MOTOC

PEDIA - MOTOC

Psychiatrie générale

Amour, sexe, couples

Bipolarité

Borderline

Comorbidité

Cyclothymie

Femmes bipolaires

Information-Psychoéducation-Découverte du diagnostic

La cyclothymie juvénile

Réaction dʼactu

Scènettes de vécu bipolaire

Se soigner

Vécu sous traitement

Bipolaire et suicidaire

Sous-catégories

Amour, sexe, couple

Avis des cyclothymiques

Bipo/Cyclo et Créativité - Célébrités

Concepts / Classification

Cyclothymie

Evolution / Risques

Frontières / masques trompeurs

Hypomanie / Manie

Rythmes

Spectre bipolaire : dépistage

Tempéraments

Traitements

Un peu d’histoire

Adolescents bipolaires

Adolescents et dépression

Colère : crises et émotions fortes

Diagnostic

Je suis un parent dépassé par les crises de mon enfant bipolaire

Scolarité des cyclothymiques

Soigner et comprendre les jeunes bipolaires

Troubles alimentaires

Cérémonial - Comptage

Colère - Dépression

Collection

Compulsivité - Contrôle

Consommation

Contamination

Contrainte - Conscience

Contrat - Possession

Croyance - Religion

Culpabilité

MOTOC divers

Documents

Un self-management spécifique pour la cyclothymieUn exercice utile pour sonder son espritUn Bon traitement pour la cyclothymieSurconsommation des antidépresseurs chez les patients bipolairesStress et charge allostatiqueSe soigner sans que la vie devienne ennuyeuseQuels sont les risques des anti-dépresseurs dans la bipolarité ?Prise en charge psychologique de la dépression bipolairePremiers traitements des nouveaux bipolairesPeut-on se passer dʼantidépresseurPeut-on considérer le Trouble bipolaire comme une maladie organique ?Oméga3 et troubles de l’humeurN-AcétylCystéine (NAC) dans les troubles bipolaires et les troubles associésManie, acide urique et goutte : quels rapports ?Lithium augmentation dans les dépressions résistantesLes cyclothymiques sont-ils à ce point difficiles à soigner ?Les bonnes séquences pour soigner la cyclothymieLe bonheur et lʼApprentissage de lʼÉchec selon Tal Ben ShaharLa TCC est-elle efficace contre la dépression ? La remédiation cognitive chez les patients souffrant de troubles anxieux et de lʼhumeurKetamine et bipolarité résistanteIntroduction à la thérapie des schémasIntolérance à LamotrigineImpossibilité de changer le tempéramentImpact des tempéraments sur la santé physiqueHygièene de vie pour les bipolairesEMDREfficacité du Xeroquel® dans le spectre bipolaireDépression, bipolarité et inflammation chroniqueChoix des thymorégulateursCharge allostatique, cortex préfrontal et amygdaleBonheur et Optimisme selon SeligmanBipolarité Résistante : Quel espoir peut-on attendre ?Avoir une bonne santé mentaleAutour d‘AbilifyAntidépresseurs dans les troubles bipolaires : que disent les études ?Antidépresseurs dans la Dépression avec Hypomanie Sub-SyndromiqueAller vers une psychopharmacologie hippocratique
37 : Lʼangoisse ! Quelle soeur jumelle !36 : Quelques moments de sérénité dans un monde35 : une vie vraiment difficile34 : Maudite hypersensibilité33 : La MDPH me refuse encore un emploi protégé32 : J’écris sous le coup de la peur. 31 : Moi, les autres, le boulot30 : Une souffrance qui n’a pas de nom29 : Prescrivez moi une autre personnalité28 : mes conseils sur la prise des médicaments27 : Je reprends mon journal26 : j’ai besoin de mon day-dreaming25 : L’angle de vue de ma maladie évolue avec le temps24 : Un fond d’angoisse et d’insatisfaction23 bis : guérir au dépend d’une partie de mon imagination23 : patient partenaire22 : Je relis ce que j’ai écrit il y a des années21 : Besoin de construire un présent, penser au futur20 : Je suis stable, mais...19 : Ecrire, çà me déprime18 : Ma réactivité aux psychotropes17 : La question de la dysphorie me tarabuste encore16 : La maladie est une expérience de ma vie15 : rechutes, TOC, délire, insécurité, détresse14 : Chauffarde de la vie13 : La maladie bipolaire serait-elle fatalement le malheur de l’autre ou la déchirure du couple ?12 : Un peu de sagesse pour réduire la chimie de mon traitement11 : Je participe à un forum10 : L’art d’être la seule personne â me comprendre09 : J’en ai marrrrrreeeeeeeuuuuuuu !!08 : couple atypique ?07 : suis-je en dehors des conventions d’une maladie normale ?06 : une journée typique qui se répète05 : Je donnerais n’importe quoi pour sortir de ce puits sans fond04 : Aujourd’hui c’est la tristesse qui me fait écrire03 : Pourquoi autant de plaintes sans fins ?02 : Des petits matins où le café n‘a pas le même goût 01 : Comment être bipolaire aujourdʼhui

05 : Google - Bipolarité - Dépression - Paris...

1/01/2008

Témoignages > Cyclothymie > Dear Siobhan

Ce désir de saisir tout ça, de me donner d’autres choix que celui du dégoût, car j’en étais arrivé jusque-lâ certains jours, tournait â l’obsession.

Et plus je me forçais plus les pièces du puzzle se dissociaient. On perd de la perspective â rester focalisé les yeux pendu au plafond ou enfermé en intercalaires entre deux pages. Alors Parfois je devais me forcer â sortir prendre des bols d’air pour, les poignets endoloris, oser les ouvrir et faire couler de mes veines un sang frais, m’injecté de l’oxygène. Au début j’y allais â reculons car lorsque j’arrivais â mettre le nez dehors pour me changer les idées, j’avais des élans morbides en regardant les trains et les métros passer. Il me fallait refreiner avec peine les poussées paranoâ?aques, les crises de panique. La chaleur des mois d’été, les gens et leurs contacts, tout me paraissait insupportable. J’évitais les yeux des passants comme si de leurs regards, ils pouvaient violer et pénétrer la chair meurtrie de ma conscience. Ma démarche était traînante, mon allure chétive. Je maintenais barbe et tête hirsute, vissées entre des épaules salles et usées â force de longer les murs crasseux des couloirs souterrains et ceux des rues engorgées de touristes et de badeaux.

L’agoraphobie a fini par passer progressivement tout au long du mois de septembre. Les émotions se sont tempérées. J’éprouvais même parfois une certaine quiétude â allais me baigner dans le chao des artères Parisiennes tout feu tout flamme des conflits sportifs des débuts de soirées bariolées des couleurs multiraciales de la coupe du monde de rugby. Aux détours des croisements, aux passages des allées piétonnes de terrasses en terrasses entendre parler, espagnole, roumain, surtout anglais, voir la joie des familles, des couples main dans la main et inévitablement repenser â toi, â Glasgow et tous les moments magiques que j’avais vécu. Les personnes formidables que j’avais connues puis déçues. Le fait de me plonger dans l’anonymat en me fondant dans la masse aura été aussi très bénéfique car ça m’aura permis de rester â l’abri caché derrière des lunettes noires tout en gardant un lien avec la société. Je ne connaissais plus grand monde ici ne fréquentais personne. Je ne faisais rien non plus pour être abordable car non seulement j’avais perdu toute confiance en l’être que j’étais devenu mais j’éprouvais aussi un besoin indispensable de cette solitude protectrice. Elle me permettait de me recentrer.

Aujourd’hui encore, 6 mois après avoir de nouveau étranglé mon stress et mes angoisses avec des cravates trop serrées et redresser mon dos voûté pour rentrer dans des costumes de camouflages afin de pouvoir faire la seule chose dont je sois réellement capable de faire correctement, travailler, enchaîner les heures sup., de nuits ou de week-ends. Je la conserve soigneusement cette solitude, alors que d’autres pourraient la subir, j’en ai tout au contraire fait mon allié et m’empresse de la retrouver des que je sors du bureau et que je me noie dans la foule. C’est dur â expliquer tout comme l’étaient mes fluctuations d’humeur et l’équilibre que je trouvais dans l’antagonisme de la cacophonie urbaine qui m’entourait et le sentiment d’euphonie intérieure que je ressentais. Si on fait vraiment attention dans ce brouhaha, on peut percevoir un son porteur d’espoir, le bip d’une balise qui vous indique la direction où trouver la berge.

C’est ainsi qu’un soir début octobre dans le métro au hasard d’une conversation entre deux dames que j’écoutais â moitié plongé dans mes réflexions, j’ai reconnu dans les plaintes d’une d’entre elles sur les relations qu’elle entretenait avec son fils de 26 ans, des mots qui m’étaient familiers. ? Il n’arrêtait pas de déprimer, était incontrôlable parfois, des pics d’hyperactivité, rechute, comportements anormaux, Il faisait des crises de folies ?. Il y avait dans la manière dont elle décrivait leur situation certaines similitudes frappantes ? j’étais perplexe découragé face â l’incompréhension, la souffrance? Malgré les psys, les antidépresseurs il n’était jamais stable très longtemps? Je ne le reconnaissais plus, c’était devenu un inconnu ?. J’ai ce soir-lâ raté ma station et dans la correspondance qui me ramener du terminus de la ligne 4 â mon arrêt Les Halles, j’ai fais mentalement les liaisons, les associations, une somme d’hypothèses avec en retenue la dernière phrase que j’avais été capable d’entendre alors qu’elles descendaient et s’éloignaient sur le quai ? grâce â Argos, nous avons finalement? ?. ? Argos ? â?tait-ce un nouveau médicament ? Une institution ? Le nom d’un éminent Psy de Paris ?

Google => Argos+Dépression+Paris,
â?? Argos 2001 association pour les personnes atteintes de TOC, dépression et troubles Bipolaires.

Google => Bipolaire+Bipolarité, malade des troubles de l’humeur anciennement dite Maniaco-dépressive caractérisée par l’alternance d’épisodes de manie ou hypomanie et de dépression.

Quelques clics et plusieurs heures plus tard ont suffit pour ouvrir une brèche par laquelle perça une pale lueur. Prématurément je me suis permis des illusions de compréhensions en me laissant aller â des humeurs chamarrées d’espoirs tels cents issues de secours qui m’auraient autorisées peut-être de mitiger les sentiments qui me rongeaient. Les recherches et les lectures se sont enchaînées, Bipolaire Type I, II, Cyclothymie, état mixe. Cela faisait beaucoup d’informations intéressantes, mais qui suscitaient tout autant de questionnement supplémentaires. Comment faire la différence et me cibler, schizo, névrosé, affabulateur chronique, pervers alcoolique, borderline, bipolaire ? Il me fallait de l’aide car de nature l’envie et la motivation sont pour moi des démarches saccadées et trébuchantes telles les variations d’une mélodie d’organes désaccordés et asynchrones. Les pas vers l’acceptation devaient se faire lentement sans précipitation.

J’avais décidé d’être rigoureux et réellement dur avec moi-même. Il n’était pas question de me laisser aller â trouver des excuses faciles. J’avais opté pour la pondération contre la précipitation, car mon expérience aura montré que mes choix tendaient toujours vers les extrêmes. Je n’avais aucune confiance en l’être que j’étais devenu tout comme je me méfiais des thérapeutes que j’avais pu voir et qui â coup de Xanax?, Risperdal?? s’étaient contentés de me booster aux point de me transformer en un Icare aveuglé d’un optimisme ostentatoire. Sous des euphories chimiques, je n’avais pas su sentir les courbes arriver, en allant trop bien, trop vite j’avais tiré tout droit. Je m’étais brûlé les ailes en passant précipitamment de l’obscurité au zénith.

Comme un plongeur remonterait des grands fondeurs â la surface sans paliers, l’oxygène avait fait exploser mes tympans et d’embolie je m’étais asphyxié.