Une vie submergée de contraintes et d’émotions particulièrement intenses
31/12/2008
Témoignages > Cyclothymie
J’ai été hospitalisé au nombre de 2 fois, la première fois pour un diagnostic d’anorexie et la deuxième fois pour ma névrose obsessionnelle.
A l’heure d’aujourd’hui je suis descolarisée car je ne parviens pas à gérer mes rituels, mes obsessions mentales et mon trouble de l’humeur qui tend vers la dépression.
Je présente toujours des pensées de type anorexique et suis paradoxalement sous l’emprise de l’hyperphagie.
Enfin la dysmorphophobie et la trichotillomanie occupent aussi une bonne partie de mon temps.
Voila je pense avoir énoncé à peu près tout ce qui me pourrit la vie, maintenant je vais évoquer une période de ma vie plus antérieure.
Etant enfant j’étais plutôt une petite fille sage et calme mais qui des fois était assez mouvementée.
Je me rappelle que déjà en classe de CP j’étais souvent la dernière à rendre ma copie à la maitresse car je voulais "bien faire".
Aussi je me souviens que beaucoup de choses me trottaient en tête et des fois je me disais "pourquoi je n’arrive pas à faire cela ?".
Quelques années auparavant il paraitrait que j’aurais mordu violemment la main de ma meilleure amie à sang pour je ne sais quel motif, ce que je crois (mais ne me souviens pas) car je me rappelle par contre de la mère de ma meilleure amie et de ma maitresse entrain de me mordiller le poignet pour me donner la leçon.
Cette image par contre que je l’ai gardée en tête...
Vers l’age de 8 ans je me suis montrée à ma famille avec un couteau sous la gorge, c’était Noël et je me sentais abandonnée...
Bizarrement les quelques années qui suivirent je me sentais bien dans ma peau voir même un peu trop, j’avais l’impression d’être le centre du monde.
Je me rappelle qu’à cette période j’avais un jeu d’enfant un peu spécial que j’effectuais dans la voiture quand on partais en vacances,c’était assez curieux car ce jeu ne m’amusais pas du tout et je devais m’efforcer "d’y jouer".
Ce jeu consistait à faire sauter mon personnage imaginaire grâce à un regard fixe qui dirigeait celui-ci au dessus des obstacles du paysage qui se présentaient à moi à travers la fenêtre de la voiture.
Une manie sans doute...
