Automutilation
31/12/2009
Dictionnaire > MOTOC > Colère - Dépression
Définition
Le terme "automutilation" définit une multitude de comportements à la gravité et à la finalité variables, certains impliquant une mutilation irréversible et d’autres une blessure corporelle restant plusieurs dizaines de minutes. Dans tous les cas, les blessures sont infligées seul, sans l’intervention d’un tiers.
L’automutilation est listée par le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (en anglais : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ou DSM-IV) comme un symptôme du trouble de la personnalité borderline et elle est parfois associée à d’autres troubles psychopathologiques tels que la dépression ou les troubles du comportement alimentaire.
La méthode d’automutilation la plus utilisée est de se couper, mais ce n’est pas la seule et la définition inclut aussi les coups, les brûlures, les éraflures, les morsures, et bien d’autres atteintes corporelles infligées à soi-même.
On ne peut pas parler d’automutilation si la personne qui se blesse le fait dans un but esthétique, sexuel (masochisme), social (rituels d’acceptation dans certaines sociétés, mode), religieux ou spirituel.
Définition du trouble borderline
Dans les troubles psychiatriques, les automutilations sont répertoriées dans le trouble "personnalité limite ou Borderline"
Pour Akiskal, le Trouble Borderline (BL), sans aucun doute, fait partie de spectre élargi de la bipolarité atténuée et il sent qu’elle est très liée à la bipolarité, peut être est-elle une manifestation sub-clinique.
Des études plus récentes ont confirmé ce lien. Le Trouble Borderline est une maladie difficile, elle se caractérise par un sens fluctuant de l’identité, donc hautement adaptative, c’est le symbole caméléon.
Rappelons qu’à l’origine, l’entité "Borderline Personality Disorder" a été proposée pour désigner les sujets qui ne sont ni malades ni normaux, entre les deux. Cette réalité colle bien à celle des cyclothymiques. Pour les experts qui ne connaissent pas la cyclothymie, la tendance est de sélectionner des sujets borderline. Par exemple, dans un travail pour valider un questionnaire de trouble borderline, les dimensions qui différenciaient le groupe borderline du groupe dépressif étaient l’impulsivité et l’altération des relations interpersonnelles (deux dimensions typiques chez les cyclothymiques). Quand on compare un groupe borderline typique avec un groupe BP avec BL on constate que le sexe masculin est plus présent dans le groupe BP (52% vs 14%) et que les antécédents d’abus de substances est nettement plus fréquente dans le groupe BP + BL (77% vs 33%).
Automutilation chez les jeunes bipolaires
Automutilation chez les jeunes bipolaires