J?ai commencé par une bière...

En général, quand on prend des médicaments, c’est parce qu’on est malade. Ensuite, on est guéri alors on arrête de prendre ces mêmes médicaments. C’est simple, clair, basique.
Donc, il y a deux mois, j’ai arrêté le lithium, l’épitomax et le prozac parce que je n’étais plus malade. (Pardon Saint Elie). Je me sentais bien, tranquille, sans problème particulier â part une fatigue constante et une envie continuelle de grignoter. Donc, voilâ , j’ai tout arrêté en me disant : si je constate quoi que ce soit de négatif (état dépressif, insomnie, envie suicidaire) je reprends les médocs tout de suite. Pour moi, c’était un moyen aussi de vérifier que j’étais bien cyclothymique. En effet, je n’en étais pas encore complètement convaincue (Pardon Saint Elie).
Au début, tout allait bien et je me réjouissais de ne plus prendre de lithium et autres produits chimiques. En plus c’était bien parce que je pouvais recommencer â boire un verre de temps en temps avec les copains. J’aime bien ces apéros comme ça entre potes. Ils viennent chez moi ; la porte est toujours grande ouverte. On ouvre des bouteilles, on mange des pizzas. Ceux qui veulent fumer (des cigarettes, je précise !!) peuvent le faire sans qu’on les accuse d’être des tueurs en série. En ce qui me concerne, j’ai arrêté de fumer il y a un an et demi. Je me suis aidée de patchs pendant quelques semaines mais maintenant tout va bien?

Enfin?.presque?.je ne sais pas comment c’est arrivé mais j’ai eu soudain de plus en plus envie de fumer, de plus en plus envie de boire (même sans les potes). Et côté sexe?alors lâ ?.j’ai pris mon pied?.trop?..je n’en reviens pas d’avoir couché avec mon voisin de palier qui ne me plait pas du tout. Mais j’avais vraiment beaucoup bu. Je n’en reviens pas non plus de coucher avec un homme beaucoup plus âgé que moi, marié (ça, c’est mon schéma classique), et qui s’avère être en plus un très bon ami de mon père?lâ , j’ai pas bu ; c’est mon côté ? je suis dépendante affective ? qui émerge?.Inutile de préciser que tout cela bien sûr se fait sans protection?tant qu’â faire?.
Bon, enfin bref, j’ai arrêté les médocs. Je n’ai pas déprimé. Je ne me suis pas suicidée. Je n’ai pas beaucoup dormi mais c’est parce que j’ai eu envie tout â coup de vivre, de vivre â 2000km/h. Un tourbillon d’alcool, de sexe,?.(j’ai résisté pour les clopes : j’suis forte quand même des fois !)
C’est une coïncidence tout cela????????????????n’est-ce pas ? ...........................................................................................euh?????????.. ?

Évidemment?? non. J’ai soudain réalisé la semaine dernière que j’étais tombée â nouveau. Je croyais que ce serait la dépression, l’humeur noire. Mais non, c’est pire, c’est lâche, c’est vicelard; ça vous fait croire que vous allez bien alors qu’en fait vous êtes en train de vous écrouler. C’est comme pour les cancéreux en phase terminale. Il y a toujours une dernière phase de répit, celle où le malade semble aller vraiment mieux. C’est juste une petite récompense pour le combat mené? la Légion d’Honneur de la chimio en quelque sorte. Parce qu’en effet c’est très mauvais signe?. Cette médaille-lâ est presque posthume.
Donc, quand j’ai enfin compris que j’étais ? en train de déconner grave ?, j’ai ressorti le lithium et ses copains et voilâ ?..inutile de vous dire que je n’ai pas parlé de tout cela â Saint Elie? de toute façon, je suis sûr qu’il ne sera pas surpris : je ne pense pas avoir l’exclusivité de la tentative d’arrêt du traitement en solo sans rien dire â personne?bon?alors Mea Culpa?.ok, ok?.je suis cyclo. Appelez-moi Saint Thomas.
ça a commencé par une bière, ça s’est terminé imbibé?. Il faut vraiment que j’arrête mes bêtises et pas plus tard que maintenant