Les pédiatres font de plus en plus attention aux TOC chez lʼenfant

Le 21 novembre 2008, Anne Hélène Clair et Vincent Trybou ont été invités à animer deux ateliers sur les Tics et les Toc pour un public de pédiatres, au sein des journées annuelles de l’AFPA.

Les pédiatres, de plus en plus conscients de l’importance du dépistage précoce, la prise en charge ou l’orientation vers des spécialistes, de ce type de troubles, manifestent un intérêt tout particulier pour ces maladies depuis quelques années. Ils sont en effet un pilier essentiel de la santé en France puisqu’ils sont présents dés les premiers pas de l’enfant. L’expérience du Docteur Hantouche montre en effet une collaboration avec ces spécialistes de la Petite Enfance depuis quelques années, l’une des missions du CTAH étant d’aider les professionnels de santé à consolider leurs connaissances et exercer de manière plus efficace leur travail.

Les pédiatres ont très bien répondu à ces ateliers : les deux salles étaient pleines et de nombreuses questions ont été posées. Visiblement, si les TOC restent rares dans leur patientèle, les pédiatres sont confrontés tous les jours à des enfants souffrant de tics. Lors des deux ateliers, nous avons surtout insisté sur l’importance d’un repérage précis de ces deux pathologies Tics et TOC, afin d’éviter de mal soigner ou mal orienter. Les médecins pédiatres ont en effet souvent souligné qu’ils ne savaient pas faire la différence avec d’autres maladies, ne savaient pas où orienter ou que répondre aux parents.

Les questions les plus fréquemment posées ont été les suivantes :

comment doit on considérer la peur du pipi au lit ?

quel est le pronostic d’évolution de ces deux pathologies chez les enfants ?

quels sont les traitements les plus souvent utilisés ?

comment faire la différence entre les TOC et les rituels normaux de l’enfance

que dire aux parents d’enfants présentant des tics sachant que le plus souvent ces manifestations cessent spontanément ?

Les échanges ont été très intéressants et fructueux, notamment sur les différences entre des pathologies qui se ressemblent. Les deux ateliers se sont déroulés dans une ambiance très agréable et un point essentiel a pu être mis à jour : il suffit d’une question non posée ou mal posée pour que le diagnostic nous échappe.

Nous avons donc proposé différentes techniques pour éviter cet écueil crucial dans le soin et le suivi d’un jeune patient.