33 : La MDPH me refuse encore un emploi protégé
31/12/2009
Témoignages > Bipolarité > La vie bipolaire de Melle M
09h48
Je suis allée travailler mais j’ai du prendre la fuite car la souffrance était insupportable. Je me suis retrouvée chez le médecin avec une sorte de TOC (gestes répétitifs des mains et impossible de parler sauf pour émettre des sons qui ne veulent rien dire comme "be", "ba", etc?).
Ce matin j’ai retrouvé mes facultés, néanmoins, c’est la souffrance psychique qui domine couplée avec l’angoisse du futur et l’envie de ma faire du mal.
La MDPH me refuse encore un emploi protégé et j’ai passé le délai de contestation. Si je refais un dossier, il faut compter environ un an pour la réponse. D’ici là, je ne vois pas quoi faire. J’aimerais bien qu’on me comprenne : je ne peux pas travailler dans des conditions "normales". Il y a déjà un moment que j’ai tiré un trait sur le harcèlement moral, ça n’a plus rien à voir avec cette dépression. Je ne me vois pas revenir au travail, c’est carrément une sensation physique.
Je continue de tenir le tableau de bord pour constater les courbes. Depuis que je travaille, j’ai davantage été mal plutôt que stable. Ça fait réfléchir ?
Mon médecin traitant se sent impuissante (elle ne fait pas d’arrêt maladie pour le confort). Elle me demande toujours si je peux vous joindre pour réviser le traitement.
Je ne vois pas d’autre solution que le congé longue maladie. Il faut absolument que je sorte de cette impasse, je ne vais tout de même pas continuer à bosser par intermittence bien que j’arrive à combler mon retard à chaque fois, et je me demande pourquoi d’ailleurs car mon chef n’a aucune idée de tout le boulot qu’on me refile. Enfin, je dis ça, mais je préfère largement être surchargée plutôt que m’occuper des rumeurs.
Je sais, je parle beaucoup de moi mais j’ai besoin de vider mon sac et réfléchir aux alternatives possibles. Pourtant ce n’est pas faute d’essayer de revenir à mon poste dès que je le peux. Je n’ai pas envie de me plaindre, du tout, je souhaite juste qu’on me croit lorsque je dis que je fais un maximum d’efforts. Y. est le premier à le reconnaître, alors que vous estimez que ce ne sont que des passages à vide qui se règlent à coup de médicaments, et en avant, marche ! Il n’est plus question de dosages, il s’agit de changer d’environnement. Lorsque je suis en vacances, comme par magie, je suis bien, tout simplement.
Bref, je prêche dans le vide à coup sûr.
Si rien ne progresse, je me fais interner contre tout avis.
Je voulais préciser : j’ai parfaitement conscience que j’ai des avantages grâce à mon nouveau statut de fonctionnaire alors que d’autres n’ont pas cette chance et je pense sincèrement à eux mais pour une fois que j’ai un peu de bol dans la vie !
J’ai lu qu’un psychologue conseillait de penser à de bons souvenirs pour faire apparaître la joie : je cherche, je cherche et je ne trouve pas.
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