11 : Ma rencontre avec le Dr H.
31/12/2007
Témoignages > Comorbidité > Mon combat contre les TOC
En octobre 2003,
nous avons trouvé un deuxième psychiatre compétent â Paris, par lintermédiaire de lAFTOC, car javais quand même besoin dêtre toujours suivie et guidée. Je ne pouvais plus aller en visite â la clinique où javais séjourné car cétait trop loin (300 kilomètres laller). Effectuée seule, la thérapie comportementale a peu de chance de réussir.
Jai donc consulté ce médecin une fois par mois pendant un an et actuellement cest tous les quatre mois. Je prends toujours deux antidépresseurs : 1 Zoloft et 1 Effexor auquel on a ajouté un médicament régulateur de lhumeur : le Dépamide. De temps en temps, en cas de besoin, je prends encore un anxiolytique : du Lysanxia.
Jai apprécié le Docteur H. au premier contact. Je trouve que cest une personne entière. Moi je le suis aussi. Il me parle comme â une personne normale. Si jai progressé, il me félicite. Si jai recommencé une manie, il arrive â me faire comprendre linutilité et quelquefois la bêtise de celle-ci sans ménagement mais toujours dans le but que je me sente mieux. Son ambition nest pas de faire fructifier son patrimoine mais de sauver des vies. Hé oui ! Il existe encore des gens comme çâ mais plus beaucoup?
Il ma appris â analyser mon comportement : â me poser des questions sur mes tocs et â trouver des réponses. Par exemple, â propos de la nourriture, ma peur a nettement diminué. Cest devenu vivable ! Je raisonne en me disant que lorsque les aliments ont été conditionnés artisanalement ou industriellement je nétais pas lâ pour contrôler la propreté et que donc chez moi je nai pas le droit davoir peur?
Jai eu comme un déclic. Jai limpression de madresser â un grand frère complice plutôt quâ un médecin. Cest le seul qui ma fait enfin avancer sans rechutes. Par contre, si vous navez pas de volonté ce nest pas la peine de vous adresser â lui.
Le jour de ma consultation est une véritable épreuve. Je dois prendre beaucoup sur moi. Je pars la journée en train accompagnée obligatoirement de quelquun (ma mère pour changer). Nous prenons un taxi de la gare au cabinet car je ne peux pas prendre le métro â cause de la foule.
Ces trajets sont â mes frais. La Sécurité sociale ne veut pas les prendre â sa charge. Elle prétend quil y a des spécialistes dans ma région. Il y a effectivement des psychiatres et je suis bien placée pour le savoir je les connais pratiquement tous ! Mais aucun nest compétent pour soigner les tocs. Ils ne sont pas formés et ne veulent pas le reconnaître.
Est-ce quil ne vaut pas mieux se soigner efficacement sur une moyenne période â Paris plutôt que de consulter toute sa vie près de chez soi sans espoir de guérison et en prenant plein de médicaments ? Où est le bénéfice dans tout çâ ?
Commentaire, posté le 23/09/2008
Bonjour, Moi je suis du Nord de la France, comme toi, je vais vers la capital tous les 3 mois environs, et la sécu ne veut pas prendre en charge le transport (100 euros environ â chaque fois !). La raison est la même que la tienne, ˮil y a des psys compétents dans le nord !ˮ Ah oui, ils sont où ? En 10 ans, jai pourtant été ˮsoignéeˮ par toutes les pages jaunes !
En 10 ans, je nai jamais eu de diagnostic, jamais de traitement adapté ! Et ils appellent ça compétents ?