Fabiana face à son destin
18/06/2011
Témoignages > Se soigner
Mon avenir se dessine.
Aujourd’hui, à 42 ans et demi, je me devais donc de vous tenir au courant de mon parcours de vie.
En septembre 2008, je retrouve enfin le chemin du travail. J’obtiens un contrat de 6 mois en tant que formatrice en FLE (français langue étrangère) pour un public adulte. Ce travail va me permettre de retrouver confiance en moi et de m’apercevoir que j’aime la communication avec autrui.
Sur cette lancée s’ensuit une autre proposition de travail pour enseigner l’anglais dans un lycée. C’est l’occasion pour moi de m’épanouir au sein de l’enseignement scolaire. C’est aussi à cette période que je rencontre un Américain avec qui se noue une relation amoureuse. Il me dit tout de suite qu’il émane de moi des ondes positives. C’est certainement l’effet de la Dépakine, qui me procure un état d’harmonie intérieure. Mon ami repart aux USA le 1er mai. Notre relation va alors se solidifier et s’enrichir de jour en jour.
Je suis frappée par la perte de maman fin décembre 2009 puis par celle de papa fin septembre 2010. C’est à l’issue de ce double deuil qu’une nouvelle Fabiana va naitre en quelque sorte. Je veux dire que je prends véritablement mon envol. Je sens en effet une force intérieure croître en moi. Je me retrouve désormais seule maîtresse de mon devenir.
Je décide alors de partir vivre aux USA. Je me rapproche ainsi de mon ami et je vais pouvoir évoluer sur le plan professionnel. Je suis maintenant à un mois du départ. Je conserve néanmoins des attaches en France. J’ai bien évidemment consulté le Dr H. afin de savoir si mon projet de vie était compatible avec mon état. Lui et moi allons rester en contact. Mon état étant stabilisé, il porte un regard plus que positif sur ma décision et m’encourage même à tenter cette aventure américaine, qui va me permettre d’avancer sur différents points. A l’instar du président Obama, j’ai envie de dire "Yes, I can !". Je suis à présent dans une dynamique d’action, qui ne peut être que bénéfique pour mon état. Le Dr H. approuve d’ailleurs ce passage au pragmatisme, moi qui étais auparavant dans la rumination contre-productive. J’étais même experte dans l’art de procrastiner.
Je terminerai ce récit en mentionnant un élément essentiel concernant le traitement médicamenteux institué par votre psychiatre de référence : toujours respecter une prise régulière des médicaments. Il va sans dire qu’il faut allier ceci à une bonne hygiène de vie. C’est là que réside la clé de l’équilibre : parole de cyclo. !
Et enfin, force est de constater que, s’il y a 5 ans c’était l’ombre de Fabiana qui passait la porte du psychiatre qui lui a identifié le diagnostic de cyclothymie se cachant derrière un TOC sévère, c’est aujourd’hui une femme zen et déterminée qui s’avance. Comme quoi, il n’y a jamais de cas désespéré !
De psychiatre en psychiatre ou de l’obscurité à la lumière !