37 : Lʼangoisse ! Quelle soeur jumelle !
9/10/2010
Témoignages > Bipolarité > La vie bipolaire de Melle M
Donc, jʼai entamé le combat avec le téléphone. Je hais le téléphone, jʼexècre, jʼabhorre. Jʼignore pourquoi, jʼai peut-être quelques justifications comme les coups de gueule de ma mère, ceci dit je peux supputer tout et nʼimporte quoi aussi. Désormais, enfin, je décroche et jʼarrive à parler presque normalement même sʼil y a encore des bafouilles. Ce nʼest pas encore "un geste naturel" toutefois, en répétant lʼexercice, ça vient petit à petit.
Etant donné que lʼidée fait son chemin, je vais mʼattaquer "au monde". Je ne suis pas agoraphobe pourtant je suis complètement inhibée en présence de plus de quatre personnes ou dʼinconnus. Rien que le fait de passer la porte est une épreuve en soi car jʼanticipe à tort que ça va mal se passer ou que ça va me lessiver (naturellement, je nʼai pas beaucoup dʼénergie vitale alors jʼéconomise autant que possible) ou toute autre prétexte à lʼangoisse. Je vous dirai des nouvelles de ce sot dʼobstacle.
Sans transition, je vous vois le 31 août donc je commence à vous harceler, comme promis ! Je me doute bien que vous êtes en vacances, je prends juste de lʼavance, et ça rime en plus ! Bref, cʼest encore et toujours pour ce congé longue maladie. En septembre je dois renouveler ma demande pour une prolongation dʼun an (et ce sera encore à faire deux fois pour avoir mes trois années afin dʼarriver à ma licence ? Yes ! Mon dossier a été accepté ! Je retourne enfin à lʼuniversité ! Donc il me faut plein dʼattestations...
Sur ce, jʼai encore tendance à oublier les médicaments du matin (pas de panique, je réagis toujours à temps car je sens quʼil manque quelque chose au rituel du café). Ça ne mʼest jamais arrivé de la vie de refuser les pilules excepté la semaine où jʼavais tout arrêté. A ce sujet, je dois rectifier un malentendu qui dure depuis des années. Jʼavais attrapé une gastroentérite et je craignais pour ma lithiémie alors jʼai stoppé le Téralithe mais jʼignorais totalement comment la neuro-chimie fonctionnait donc je me suis sentie encore plus mal et jʼai cru que cʼétait dû aux autres médicaments si bien quʼà la fin il ne me restait que le Rivotril. La voici la vraie histoire, il nʼy avait aucune intention volontaire de ma part pour me bousiller la santé. A chaque fois jʼoublie de corriger cette erreur dʼappréciation.
Aujourdʼhui je dois aller faire un essai pour ma robe de mariée, pas très motivée pour lʼinstant, ça ira mieux lorsque je serai sur place. Ma chère ennemie lʼangoisse, je te vois ! Attention à tes fesses !
Je penserai à vous le jour J car vous ne serez sûrement pas en France je suppose.