Jeudi 9 février 2005


09h40 :

Hypomanie depuis plusieurs jours alors que je n’ai pas augmenté l’effexor.

- Automutilation : alerte rouge, une de plus ou une de moins, cela ne changera rien aux décorations déjâ faites. Yannick a tout planqué â la maison mais la dernière fois je me suis zébrée au travail. Mine de rien, cela occupe pas mal de cacher le sang aux autres.


- Tout envoyer balader : alerte rouge, faire un travail aussi nul et ennuyeux me débecte. Il me faut une activité correspondante â mon petit cerveau hyperactif. A voir une occupation aussi neuneue c’est déprimant. Cela fait trop d’années que Yannick se la coule douce â buller. Et que je reste en rade pour reprendre mes études.


- Créer des conflits : alerte orange, ce n’est pas dans mon caractère. Je me contente de faire la gueule â tout le monde. Les gens n’apprécient pas, pourtant c’est le pied comme mettre le chauffage â zéro pour les entendre râler.


- Usine â pensées : turbines â fond.


- Je dors très peu.


- Je ne mange presque plus (rien â voir avec de la privation volontaire).


- Irritabilité exacerbée. Je balance mon chat comme un sac poubelle etc?





A part tout cela, refrain habituel : difficile de trouver du plaisir dans quelque chose, fatigue, moins réceptive â l’humour (dans ce journal, je n’en fais jamais et pourtant je m’en régale)





Vais-je péter une durite ou vais-je patienter, puis revenir â un état stable et accepter comme un brave toutou de laisser les choses en l’état ?





Et mon journal qui en est â 65 pages, restera t-il définitivement pour mon disque dur ? Si c’est le cas, je n’ai plus aucune raison de le poursuivre. Autant écrire un manuel sur la pose des tuiles pour ? modes et travaux ?. A ce train, le tableau suffit largement comme moyen de repérage.





J’en ai raz le cul d’être sage, attendre mon susucre, avec des promesses de ci, de lâ , que je vais avoir des ouvertures pour donner une tournure plus enrichissante â ma vie. Je n’ai qu’â aller â l’usine et compter mes points de retraite, le résultat serait â peu près le même. Je n’aurais même pas besoin d’avoir des pulsions, rien que cette situation de merde me donne envie de me taillader, surtout que je gagne autant d’argent que lorsque j’étais au RMI, et encore, de toute manière, remplir mon compte en banque avec ceci ne m’a jamais motivée. J’aime l’argent intelligemment gagné. Une bonne paye est celle méritée parce qu’on a donné de soi avec plaisir.





Finalement, je ne sais plus s’il faut être dépressif ou hypomaniaque bien que le second soit plus dangereux pour soi-même, dommage que je n’ai pas assez de lithium pour me repayer un petit séjour â l’hôpital, juste histoire d’être au calme et ne plus voir ce monde â la con.





J’EN AI MARREUHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!