18 : Ma réactivité aux psychotropes
31/12/2007
Témoignages > Bipolarité > La vie bipolaire de Melle M
Lundi 4 avril 2005 (suite)
A propos de l’Abilify,
Y. et moi avons ? une idée ? car vous m’aviez dit qu’il n’avait pas convenu non plus â d’autres de vos patients. Evidemment, nous ne sommes pas neuropsychiatres donc de nombreux paramètres nous échappent, ça va de soit.
Mais voilâ , en supposant que l’Abilfy ne marche pas en France mais aux Etats-Unis, on peut introduire l’hypothèse de la différence de culture. Nous avons pensé en particulier â l’angoisse permanente ? de défendre leurs libertés par la force ? ? avoir une arme pour se défendre de tout ? ? la crainte du voisin qui lui aussi en a une ? etc? etc? Tout leur climat de méfiance, de défense, d’angoisse dans la violence. Je ne fais pas référence aux derniers évènements, mais â une culture qui existe depuis le début des colonies.
Evidemment, en France, nos angoisses sont portées sur d’autres sujets.
En partant de cette différence de sociétés, on déduit qu’au niveau du fonctionnement du cerveau, il y a une différence aussi. Le langage est une preuve flagrante, par exemple, en Chine, le mot ? je ? n’existe pas. Rien que cette différence de langage est totalement liée â une autre façon de penser, appréhender la vie, etc? donc un autre fonctionnement au du métabolisme au niveau du cerveau.
Par conséquent, la question est : un médicament peut-il plus ou moins bien être efficace pour des tas de raisons toutes liées entre elles dont celle de la différence continentale ?
Sinon, je vais bien, je suis stable, manque d’énergie, mais je m’en contrefous totalement parce que je l’utilise pour lutter contre les pensées négatives (aller toujours plus loin dans les bêtises, tenter le diable) et les flashs (hyper-vigilance : scènes atroces) et les pulsions (voitures et métro), bien que tous ces parasites se fassent de plus en plus discrets et sporadiques, lâ aussi je vous tire mon chapeau pour me tirer de ces mauvais pas que je ressens comme des handicapes constants.
Je ne prends pas le Risperdal
car je n’aime pas du tout être dans le coton, brouillard, mais je l’ai toujours sur moi au cas où je monterais ou en cas de crise d’angoisse. Ces crises sont disparues depuis la remise du Lamictal â 400mg. Il n’est peut-être pas encore venu le temps de le mettre â 200mg ou bien c’est moi qui ai du mal â me dire que ce demi-sevrage nécessite d’en passer par lâ et que même si c’est inconfortable au point de ne plus pouvoir passer le seuil de la porte, c’est une phase â accepter de vivre avant que d’être bien même â 200mg ?).
Si vous trouvez que je fais une erreur monumentale avec le Risperdal, surtout dites-le moi !!! Je ne veux pas tout saboter pour une question de confort purement égoâ?ste !!!
Rien que d’en parler, finalement ça me fait peur.
Je me répète encore et toujours mais je suis une grande trouillarde depuis gamine, il a fallut plus d’une fois me menacer de la fessée pour me faire passer des caps comme monter debout sur une chaise, sur un vélo, sur des skis, et même jusqu’â m’exprimer. J’aimerais vraiment me débarrasser de ma peur bleue des descentes d’escaliers.
Le sevrage de l’Effexor est pénible
en ce qui concerne les vertiges qui ne sont pas moindres. J’espère que ça va vite se tasser car c’est très désagréable, même en le prenant un jour sur deux. Mais je n’en fais pas tout un foin pour autant. Encore une fois, plus le temps passe plus j’accepte de vivre les symptômes sans m’en faire des montagnes, je relativise, je développe plus d’armes personnelles, je cognitive en résumé.