Association CTAH-Recherche

Le dossier du moisMars 2012

Anxiété et Bipolarité

Obsessions, panique, phobie sociale sont-elles des masques de bipolarité ?

L'edito

par M Trybou

Bipolarité et troubles anxieux

La bipolarité, principalement dans sa forme cyclothymique, est caractérisée par une très forte connexion avec les troubles anxieux. Que cela soit des TOC, des attaques de panique, une phobie sociale, on retrouve dans un grand pourcentage de cas un trouble bipolaire associé.

C’est toute la prise en charge, médicamenteuse et psychothérapeutique, qui s’en retrouve modifiée.

Le dossier du mois de mars 2012 fait le point sur la question de la connexion entre troubles bipolaires et troubles anxieux, à travers différentes études statistiques, notre expérience clinique et des témoignages de patients. Lʼobjectif est de systématiser la recherche des troubles bipolaires dans des pathologies anxieuses très répandues, et, du coup, mal soignées ou aggravées.

La tribune

par M Trybou

Cyclothymie et troubles anxieux : dépistage parallèle

Un dépistage systématique de la cyclothymie chez les anxieux


On savait que les personnes souffrant de TOC, d’attaques de panique ou de phobie sociale, pouvaient souffrir aussi de dépression, à cause du poids de leur pathologie anxieuse et du handicap et de l’épuisement qu’elle engendre. Mais on était loin de se douter que ces dépressions pouvaient aussi cacher un trouble bipolaire. On sort alors de l’idée d’un TOC qui provoque de la dépression, d’attaques de panique qui fatiguent tellement le patient qu’il déprime, et on entre dans l’univers de la double maladie : deux maladies qui co-existent et se renforcent mutuellement. Les troubles anxieux ne sont donc pas une catégorie aussi étanche que l’on pensait.


Les liens « logiques » entre TOC (anxiété) et dépression ont été renforcés depuis la découverte des effets positifs de la clomipramine et autres antidépresseurs sérotoninergiques dans le traitement du TOC (et d’autres troubles anxieux comme le trouble panique, le TAG et la phobie sociale). Donc, si deux troubles répondent au même traitement pharmacologique, force est d’accepter la parenté entre deux. Cependant, ce qu’on a raté est le fait que la dépression et les anxiétés pathologiques soient des expressions cliniques et fréquentes de la bipolarité cyclothymique. Possible que les cliniciens acceptaient l’idée reçue que l’anxiété cohabite rarement dans les épisodes maniaques (trop de confiance en soi, mégalomanie, exaltation euphorique, hyperactivité…)


Dans la mesure où les études montrent que les cyclothymiques représentent 4 à 6 % de la population générale, on peut se demander le nombre d’anxieux ayant, à l’inverse, un trouble cyclothymique : d’après les études, 50 % des personnes ayant une pathologie anxieuse auraient un trouble cyclothymique associé.

Et que nous disent les études sur les bipolaires ? 64 % des cyclothymiques souffrent d’attaques de panique ou d’agoraphobie, 45 % de phobie sociale, 42 % de TOC.


Cyclothymie et TOC


Un nombre important de personnes souffrant d’un TOC ont aussi un trouble cyclothymique. D’après les études, 42% des personnes souffrant de TOC ont une pathologie bipolaire associée. 80% des personnes ayant un TOC résistants aux traitements antidépresseurs et/ou neuroleptiques auraient en fait un trouble bipolaire associé. Notre cabinet, dont l’expertise est les troubles de l’humeur et les troubles anxieux, voit souvent arriver des patients ayant eu 3, 4, 5 antidépresseurs différents, des neuroleptiques, des ordonnances chargées. Ces mêmes patients ont souvent été hospitalisés à cause de leur TOC, ont fait des tentatives de suicide. Comment des antidépresseurs, pourtant réputés pour leur efficacité dans les TOC, peuvent ne pas aider ces patients ? Comme des patients, ayant une maladie de plus en plus connue et de mieux en mieux prise en charge, peuvent finir hospitalisés ou avoir des passages à l’acte suicidaire ?


Et finalement, quand on investigue la cyclothymie, quand on demande à la personne si elle est d’un tempérament instable ou relativement constant, si elle a des phases de dépression agitée, des crises de colère et d’irritabilité indépendantes des TOC, un cerveau agité le soir sur tout et n’importe quoi (et donc pas sur les thématiques TOC), ces mêmes patients disent oui à toutes les questions. On diminue les antidépresseurs, on introduit les stabilisateurs d’humeur. Et dans les semaines ou mois qui suivent, sans avoir commencé la prise en charge psychothérapeutique, les patients décrivent une diminution de la dépression, de l’agitation mentale, du côté volcanique, et de l’intensité des TOC.

Ces mêmes patients ajouteront souvent que les antidépresseurs leur ont provoqué des dépressions agitées, lors desquelles ils étaient plus impulsifs, plus bouillonnants, ce qui nous informe aussi de la présence d’un trouble cyclothymie. Chez 38% d’entre eux, les antidépresseurs auraient induit des virages hypomaniaques (enquête ABC-TOC).



La cyclothymie reste donc une piste essentielle à investiguer chez les personnes souffrant de TOC.


Cyclothymie et attaques de panique


Les Attaques de panique sont un diagnostic très précis et en même temps très complexe et aux facettes multiples : certains patients consultent pour des attaques de panique spécifiques : peur d’avoir un accident de voiture s’ils font une crise d’angoisse, peur de faire un malaise dans le métro ou l’avion, peur d’étouffer, peur de rester bloqué dans un endroit clos, … Ces patients ont des scénarios très clairs, et évitent les situations provoquant l’anxiété, afin de ne pas la subir. Et d’autres patients décrivent des attaques de panique sans déclencheur : ils ont des crises subites dans des situations anecdotiques, sans scénario, sans aucune anticipation ou moyen de savoir quoi faire ou quoi éviter pour qu’elles ne surviennent pas.


Chez les premiers, les antidépresseurs ont une très bonne efficacité. Et pourtant bon nombre de ces premiers n’ont aucune évolution avec les antidépresseurs ou la TCC. Chez les seconds, on fait le même constat. Et parfois, ces mêmes patients paniquent encore plus, ou deviennent plus impulsifs, sous antidépresseurs.


Il est alors intéressant de voir comme souvent l’hypothèse de la cyclothymie ou de l’hyperthymie peut éclaircir la compréhension : instabilité d’humeur, états mixtes, micro dépressions provoquant une subite montée d’anxiété, surmenage qui finit en attaques de panique, perte de maitrise de l’hyperthymique, …, autant de pistes qui nous orientent vers une nouvelle conception des attaques de panique, et vers l’idée d’un stabilisateur de l’humeur ou du lithium à faible dose.


Cyclothymie et phobie sociale


Une patiente consulte car elle a trouvé un livre sur la phobie sociale. Elle se reconnaît à chaque page. Mais elle doute de quelque chose : « J’ai eu des antidépresseurs, j’ai fait une thérapie comportementale et cognitive en groupe, mais j’en suis restée au même point. Je suis pétrifiée en face de quelqu’un, je me sens ridicule, inhibée, et cela me déprime. En quoi je ne suis pas comme les autres phobiques sociaux ? ».

Cette même patiente décrit un cerveau sans repos, qui pense à mille à l’heure, tout le temps, des oscillations d’humeur dans la semaine, « et parfois il m’arrive même d’être subitement super excitée, complètement désinhibée, limite excessive et leader, ce qui n’est pas du tout moi au quotidien, puis cela retombe ».

D’autres patients consultent pour « inhibition » : ils ne se sentent pas ridicules, ne redoutent pas la honte, mais se sentent coincés dans leur corps et leur tête, sentent une difficulté à faire, « comme si le cerveau n’y arrivait pas ». La cyclothymie est, là aussi, souvent à l’œuvre.

Enfin, il reste ces patients phobiques sociaux, apeurés des contacts sociaux, qui ont mille difficultés à l’oral, en face à face, anxieux à l’idée de tout rendez-vous, très phobiques sociaux au final, mais qui ont cette particularité d’exploser littéralement sous antidépresseurs ou alcool : tel patient, sous antidépresseur, va être toujours aussi apeuré, mais va sentir une agressivité incroyable monter en lui, « une envie d’envoyer balader ou de frapper, tout simplement parce qu’on m’a frôlé dans le métro », ou tel patient, sans antidépresseur, qui va boire quelques verres, sans excès pourtant, va être retrouvé par ses amis en train d’uriner sur une voiture de police, insulter les gens qu’il croise, ou sauter d’un balcon ou du toit d’un garage « comme si j’étais complètement désinhibé, hors limite, avec une dose d’alcool pas forcément plus importante que mes amis ».

Il est classique que ces patients, une fois la cyclothymie investiguée, disent que les stabilisateurs d’humeur ont retiré une partie conséquente de la phobie sociale.

La compréhension de la double comorbidité


Finalement, entre les études sur la comorbité troubles anxieux/troubles bipolaires, le constat de la gravité de l’usage des antidépresseurs chez des patients qui ne devraient pas en avoir, les hospitalisations et tentatives de suicide, l’irritabilité, l’agitation, l’impulsivité, il y a mille pistes qui convergent vers l’idée qu’investiguer systématiquement la cyclothymie et l’hyperthymie est devenue vital dans l’intérêt du patient et le gain de précieuses années.


Une fois un bon diagnostic fait, un bon traitement mis en place, il restera la thérapie. Derrière ce trouble anxieux, il est probable que des thématiques propres aux bipolaires alimentent la maladie anxieuse : angoisse d’abandon, dépendance affective, … Le TOC cyclothymique ne repose pas nécessairement sur les mêmes fondements que le TOC classique. Et les modalités d’une attaque de panique classique ne sont pas les mêmes que celles d’attaques de panique cyclothymiques ou hyperthymiques.

Rythmes, troubles bipolaires et troubles anxieux


Et c’est dans le cadre de cette psychothérapie, avec cette piste de la cyclothymie ou de l’hyperthymie, que l’on doit s’orienter avec un regard plus attentif sur les rythmes (sujet de février 2012) : l’instabilité du sommeil, la prise de stimulants (alcool, drogues, café, tabac), le surmenage, les conflits de couple ou professionnels, provoquent une augmentation des symptômes anxieux car ils fatiguent le cerveau ou entrainent une perte de maitrise plus importante. Il est alors intéressant de regarder si le sommeil, le surmenage, le café, ne sont pas l’élément perturbateur qui, associé au trouble cyclothymique ou à l’hyperthymie, explique la difficulté à diminuer le TOC, la phobie sociale ou les attaques de panique.

Les cas cliniques de février 2012 vous seront un guide pour la compréhension de ces phénomènes.

Ouvrages conseillés

  • Elie Hantouche : Troubles bipolaires, obsessions et compulsions, Paris, Odile Jacob, 2006.
  • Elie Hantouche, Vincent Trybou : Soigner sa cyclothymie, Paris, Odile Jacob, 2009
  • Elie Hantouche, Vincent Trybou, AFTOC : TOC, vivre avec et s’en libérer, Josette Lyon, 2011
  • Elie Hantouche, Nathalie Faucheux : Le Journal de Léa : Cinéma, TOC et Troubles Bipolaires. Odile Jacob, 2011
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  • Les articles du dossier

    Avis d'experts

    Connexion anxiété et trouble bipolaireUn trouble anxieux sur deux serait comorbide avec le spectre bipolaire.

    TOC, impulsivité, suicide et automutilationsLes TOC sont une maladie qui va généralement seule. Quand un patient cumule dʼautres troubles, il convient de penser à une bipolarité sous-jacente.

    L’erreur diagnostique entre TOC et dépression mixteCet article explique la différence entre les obsessions des TOC et les obsessions que l’on trouve que certains dépressifs (excitation mentale) bipolaires.

    Les troubles apparentés aux TOC : lien avec la bipolarité ?Certains troubles ont en commun avec le TOC, l’intrusion, la répétition, l’absurdité, l’absence de plaisir, la lutte, les sentiments de honte et le besoin de dissimulation.

    Cas cliniques

    Quand la cyclothymie se cache derrière lʼanxiétéDeux cas de mauvais diagnostic : fausses phobie sociale et attaque de panique, vraies hypomanie et cyclothymie

    Obsessions sexuelles et hyperthymieLes interactions entre tempérament et TOC sont importantes à analyser, notamment celles de lʼhyperthymie (excès de vitalité, intensité affective...)

    La mégalomanie et la persécution dans les TOC : résistance à la thérapiePourquoi il faut bien investiguer les hypomanies et l’élévation de l’estime de soi dans certains TOC, comme facteur de résistance à la thérapie.

    Refus de diagnostic : il faut sʼindignerLe cas dʼune jeune bipolaire cyclothymique qui suscite une réaction dʼindignation face à la méconnaissance de son trouble et aux traitements inadaptés.

    Témoignages

    Attaques de Panique : est-ce de la cyclothymie ?Mademoiselle F., 17 ans, consulte ce jour pour des attaques de panique à l’école.

    13 : La fin du combatLe bonheur des autres fait mal.

    Tous les matins, c’est la même chanson : NAKASSCompte rendu de ce dimanche : 90 % dans mon lit et les 10 restants sur mon tabouret pour manger.

    Mon TOC et ma CyclothymieMon TOC est né, il est devenu résistant malgré les traitements. Il a cédé face au diagnostic de cyclothymie.

    Je doute encoreJ’ai rencontré la dame noire (la dépression) pour la première fois à l’âge de 19 ans. Histoire du diagnostic de ma bipolarité.

    Enfin, libérée de mes TOCs en 1 mois de traitementSi une cyclothymie non détectée, ne se cachait pas derrière mes TOCS, le traitement de mon TOC aurait été efficace.

    Les fées « TIC et TOC » se sont penchées sur mon berceau40 ans pour décider de se soigner et quelques semaines pour les premiers résulats.

    Angoisse, spasmophilie, timidité, mutisme, panique, TOC : mosaïque bipolaire atypiqueDans une étude clinique, le Pr Perugi a bien montré que la comorbidité anxieuse complexe, mélange de plusieurs anxiétés, était un témoin de trouble bipolaire de nature cyclothymique.