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FACEBOOK et CTAH-Recherche12/10/2014Retrouvez les actualités de CTAH-Recherche et bien dʼautres publications sur sa page facebook : https://www.facebook.com/ctahrecherche
1eres Assises de Psychiatrie Privée de Sfax et du Sud (Tunisie) avec le Dr Elie Hantouche18/5/2014Le Dr Hantouche était invité pour animer les premières assises de psychiatrie privée de Sfax et du Sud, le 1er mai 2014. Cette manifestation était un succès pour avoir rassembler une soixantaine de psychiatres.
Les tempéraments affectifs par Elie Hantouche11/3/2014CONFERENCE-DEBAT - Jeudi 10 avril à 20h30
« Nouveaux Regards sur les Tempéraments Affectifs » à paraître2/1/2014Ce livre est le fruit de 30 ans dʼexpérience et de recherche clinique dans le domaine des troubles anxieux et de lʼhumeur. Il est consacré aux Tempéraments Affectifs, une théorie qui était fondamentale dans la Médecine Grecque dʼHippocrate et de Galien. Le livre fait renaître cette théorie à travers les travaux initiés dans les années 80 par Hagop Akiskal, repris dans les années 90 par moi-même (en collaboration avec Akiskal) puis diffusés dans plus de 25 pays. En raison du cumul des données de la recherche sur les tempéraments, il était donc opportun de consacrer un livre entier à ce « chantier » en :
Conférences sur la bipolarité 2013 en Tunisie (Sfax et Tunis)1/5/2013En avril 2013, le Dr Hantouche a présenté une série de conférences en Tunisie : 
Conférence Bycicle - CTAH Recherche3/4/2013Conférence de Bicycle avec CTAH Recherche qui va avoir lieu le 25 Avril 2013 à lʼAmphithéâtre SHU, 1 rue Cabanis - 75014 Paris
Nouvelles approches : comprendre et traiter les TOC20/1/2013"Comprendre et traiter les Troubles Obsessionnels Compulsifs, nouvelles approches", le nouveau livre de CTAH Recherche.
Lecture Award Innopsy 201216/12/2012Le mardi 27 novembre 2012, s’est tenue la conférence « Lecture Award Innopsy 2012 » (programme dans le lien) organisée par le Prof AC Altamura, de l’Université de Milan. Le Dr Hantouche était invité avec les Profs Maj et Akiskal à cette manifestation. Cette conférence était dédiée aux avancées dans le diagnostic et le traitement des troubles bipolaires.
Psychoéducation des enfants et adolescents cyclothymiques20/11/2012Le Dr Hantouche et Mme Caline Majdalani interviendront dans le cadre des conférences mensuelles ARGOS2001 le 13 décembre 2012 à 19h30 sur le thême "La psychoéducation des enfants et des adolescents cyclothymiques"
Interview du Dr Hantouche sur le trouble anxieux généralisé14/10/2012Le Dr Elie Hantouche nous explique dans cette vidéo lʼimpact du trouble anxieux généralisé (TAG) dans la vie quotidienne des 4 à 7% de la population quʼil touche. Il nous explique aussi dʼoù vient ce trouble et les traitements que lʼon peut proposer pour améliorer la vie des patients.
Journée Scientifique de lʼAFTOC13/9/2012La prochaine journée scientifique de l’AFTOC aura lieu le Samedi 13 octobre - de 13h30 - 17h30, à l’ICM – Hôpital Pitié-Salpêtrière. Salle de conférence.
12eme congrès international sur les troubles bipolaires : Nice, mai 201223/5/2012Le 12ème congrès d’IRBD (revue international des experts des troubles bipolaires) s’est tenue à Nice, du 21 au 23 mai 2012, sous la présidence du Pr JM Azorin (hôpital Ste Marguerite, Marseille), du Pr D PRINGUEY (hôpital Pasteur, Nice) et le Dr E Hantouche (chairman et organisateur du programme scientifique).
Symposium international de Rome 201228/1/2012Le Dr Hantouche a été invité au symposium international, organisé par le Pr Athanasios KOUKOPOULOS (fig) qui a eu lieu à Rome, le 20 et 21 janvier 2012, au Centre Angelicum Congress. 
Pr. Ronald Fieve au CTAH2/7/2011Le Dr Hantouche a reçu en juin dernier le Pr Ronald Fieve au CTAH. Lors de cette visite, les deux psychiatres ont échangé des discussions autour de leurs pratiques respectives avec les patients bipolaires, notamment ceux qui présentent des formes cliniques non reconnues par le DSM ou par les psychiatres. Par la suite, ils ont préparé la participation du Pr Fieve au prochain congrès international IRBD (réunion annuelle des experts des troubles bipolaires) qui aura lieu en mai 2012 â Nice et sera présidé par le Dr Hantouche et le Pr Azorin (Marseille).
Le Journal de Léa, Dr E. Hantouche et Melle N. Faucheux7/6/2011Dr Élie Hantouche, Nathalie Faucheux
Catherine Zeta-Jones, maniaco-dépressive14/4/2011Madame le Figaro lʼannoncé : Catherine Zeta-Jones est maniaco dépressive, une artiste bipolaire comme nous les aimons.


Documentaire sur TF1 sur la thérapie des TOC25/1/2011Le vendredi 11 Février, â 23h20, TF1 diffuse un documentaire sur le thème ˮObsession, sur la voie de la guérisonˮ. Le CTAH a participé au tournage de ce documentaire. Vincent Trybou a suivi pendant 14 semaines une femme atteinte de TOC. Les caméras ont suivi la patiente et le psychologue dans les exercices quotidiens pour guérir de la maladie.
Les maniaco-dépressifs plus exposés au VIH ?30/8/2010Les troubles bipolaires pourraient représenter un facteur de risque dexposition au virus du sida. Des chercheurs isolés tentent de faire reconnaître ces malades comme une population â risque. Une démarche qui ne fait pas lunanimité, notamment chez les acteurs de la prévention, qui craignent un amalgame.
Troubles bipolaires : de leuphorie â leffondrement29/8/2010Troubles bipolaires : de leuphorie â leffondrement

livre Troubles Bipolaires : Rumeurs et Réalités1/3/2010Le livre TROUBLES BIPOLAIRES : manie, hypomanie et dépression - Rumeurs et Réalités (éditions Medi-Text), écrit par le Dr Hantouche, est actuellement disponible dans les librairies.
Depuis 1 an, ce livre a été dans les mains des médecins psychiatres et généralistes.
Du fait de leur complexité liant généralement épisodes de manie, dhypomanie et de dépression, les troubles bipolaires sont, dans de très nombreux cas, mal ou non reconnus, doù une prise en charge inadaptée et une altération de la qualité de vie des personnes qui en souffrent et de leur entourage. Afin daméliorer cet état de fait, le Dr Elie Hantouche, expert reconnu des troubles bipolaires, a souhaité partager sa longue expérience et permettre â tous de mieux reconnaître et de mieux comprendre les manifestations et lévolution de cette maladie. Les explications et conseils pratiques, délivrés tout au long des dizaines de rumeurs traitées dans cet ouvrage, devraient ainsi permettre aux nombreuses personnes souffrant de bipolarité de bénéficier dune meilleure prise en charge et dun mieux-être.
Fausses Rumeurs ou Réalités ?
- Le trouble bipolaire comporte des épisodes maniaques, hypomaniaques et dépressifs
- La bipolarité est dorigine génétique
- Le trouble bipolaire doit être pris en charge exclusivement par un psychiatre
- La bipolarité peut guérir spontanément
- Connaître sa bipolarité permet dêtre mieux
- Lentourage dun bipolaire a un impact déterminant
Voici la préface du Professeur J.-F. ALLILAIRE
Hôpital Pitiés-Salpétrière, Paris
Cest avec le plus grand plaisir que jai accepté de préfacer le dernier ouvrage de mon ami Elie Hantouche sur les troubles bipolaires.
Comme toujours avec Elie Hantouche, le fond est solide et la forme est originale et innovante !
Il sagit de remettre â lheure et de corriger toutes les idées fausses les plus répandues, les a priori et les approximations concernant la maladie bipolaire et ses différentes formes, tout en rappelant les données établies en les mettant en perspective de façon très didactique.
Le résultat est remarquable de clarté, de richesse informative, de précision et douverture sur les futurs développements scientifiques et thérapeutiques.
Le format de présentation permet au lecteur de trouver facilement les réponses â toutes les questions quil se pose en tant que patient, soignant ou membre de lentourage, et ce quel que soit son niveau de connaissances ou les raisons qui lamènent â sintéresser et â se documenter sur les troubles bipolaires.
En effet, cest une excellente idée davoir structuré louvrage sous la forme de questions, assertions, ou propositions qui correspondent aux vraies questions que peut se poser tout un chacun, tout en montrant quil peut sagir dune idée reçue dune fausse rumeur (erreur ou amalgame), dune réalité partielle (ou approximation insuffisante ou partiellement erronée) ou dune véritable réalité.
Cest ainsi que lon peut progresser dans la lecture comme si lon dialoguait avec un médecin qui â chaque question répond par une information ciblée, adaptée et replacée dans un contexte compréhensif et compréhensible.
Au bout du compte il me semble que cet ouvrage est une illustration très réussie dune partie essentielle du traitement actuel des malades bipolaires : je veux parler de la PSYCHO-EDUCATION qui consiste â informer le patient comme la loi du 4 mars 2002 et le code de Déontologie lexigent de la part du praticien, information faite avec tact, justesse et en tenant compte des capacités du patient â accepter puis intégrer ces informations.
Depuis quelques années, les groupes de psycho éducation se développent pour les malades bipolaires et montrent une grande efficacité dans la mesure où ils donnent le temps et le moyen â chaque patient de mieux accepter sa maladie, et les traitements quelle impose sans se réfugier dans le déni ou les faux semblants, et ainsi vivre en bonne intelligence avec des troubles quil doit reconnaître pour en prendre le contrôle sil veut éviter quils détruisent sa vie.

Collaboration CTAH et Association BICYCLE3/2/2010Le CTAH annonce sa collaboration avec lassociation Bicycle
Bicycle a pour mission :
- daider et soutenir les familles denfant présentant un trouble de lhumeur, dans leurs parcours thérapeutiques, éducatifs, relationnels. Par le biais notamment dinformations, daide â la compréhension des troubles de lhumeur, la mise en lien et lorientation vers des organismes compétents, et tout ce qui sera possible â lassociation de mettre en oeuvre pour améliorer le bien-être et la prise en charge la plus efficace de ces personnes.
- de faire connaître et reconnaître les troubles de lhumeur chez lenfant notamment la bipolarité juvénile ou Cyclothymie (livre : Cyclothymie, Troubles Bipolaires des Enfants et Adolescents au Quotidien, J Lyon, 2007).
- de créer des relais éducatifs
Son premier projet est un site Internet fondateur
http://www.bicycle-asso.org/
TOC : Vivre avec et sen Libérer1/6/2009En collaboration avec lAFTOC, le CTAH (Dr Hantouche et Vincent Trybou) vient de publier un nouveau livre sur le TOC (éditions Josette Lyon) ; Cest une mise â jour complète du livre Comment vivre avec une personne atteinte de TOC mais complètement remanié :
- Essentiellement destiné aux patients
- Comportant un carnet de bord permettant aux patients de réaliser par eux-mêmes les exercices de TCC utiles pour lutter contre le TOC
Ce livre témoigne du long travail de collaboration du Dr Hantouche avec lAFTOC, qui a démarré en 1997 et continue avec léquipe du CTAH.
Soigner sa Cyclothymie8/3/2009Lexpérience originale du CTAH dans la psychoéducation de groupe pour les patients cyclothymiques a donné naissance â un livre publié chez Odile Jacob et sorti le 26 Mars 2009 : SOIGNER SA CYCLOTHYMIE
Le sous-titre SEPT CLES POUR RETROUVER LEQUILIBRE DE SOI correspond aux 7 séances de la thérapie de psychoéducation de groupe (animées par Caline Majdalani et Vincent Trybou - deux psychologues du CTAH).
Ce livre est co-rédigé par Vincent TRYBOU.
Lexpérience sest prolongée avec un autre livre JAPPRENDS A GÉRER MA CYCLOTHYMIE, sortie en février 2010 chez Josette Lyon - rédigé par Hantouche, Majdalani et Blain. Ce livre est dédié au self-management ou auto-gestion de la cyclothymie.
livre Troubles Bipolaires : Rumeurs et Réalités .21/12/2008Le livre Troubles Bipolaires, rédigé par le Dr Hantouche et édité chez MEDI-TEXT vient de paraître. Il sera en premier temps diffusé auprès des médecins puis dans les librairies.
PREFACE DE LOUVRAGE DE ELIE HANTOUCHE
PAR LE PROFESSEUR J.-F. ALLILAIRE
Cest avec le plus grand plaisir que jai accepté de préfacer le dernier ouvrage de mon ami Elie Hantouche sur les troubles bipolaires.
Comme toujours avec Elie Hantouche, le fond est solide et la forme est originale et innovante !
Il sagit de remettre â lheure et de corriger toutes les idées fausses les plus répandues, les a priori et les approximations concernant la maladie bipolaire et ses différentes formes, tout en rappelant les données établies en les mettant en perspective de façon très didactique.
Le résultat est remarquable de clarté, de richesse informative, de précision et douverture sur les futurs développements scientifiques et thérapeutiques.
Le format de présentation permet au lecteur de trouver facilement les réponses â toutes les questions quil se pose en tant que patient, soignant ou membre de lentourage, et ce quel que soit son niveau de connaissances ou les raisons qui lamènent â sintéresser et â se documenter sur les troubles bipolaires.
En effet, cest une excellente idée davoir structuré louvrage sous la forme de questions, assertions, ou propositions qui correspondent aux vraies questions que peut se poser tout un chacun, tout en montrant quil peut sagir dune idée reçue dune fausse rumeur (erreur ou amalgame), dune réalité partielle (ou approximation insuffisante ou partiellement erronée) ou dune véritable réalité.
Cest ainsi que lon peut progresser dans la lecture comme si lon dialoguait avec un médecin qui â chaque question répond par une information ciblée, adaptée et replacée dans un contexte compréhensif et compréhensible.
Au bout du compte il me semble que cet ouvrage est une illustration très réussie dune partie essentielle du traitement actuel des malades bipolaires : je veux parler de la PSYCHO-EDUCATION qui consiste â informer le patient comme la loi du 4 mars 2002 et le code de Déontologie lexigent de la part du praticien, information faite avec tact, justesse et en tenant compte des capacités du patient â accepter puis intégrer ces informations.
Depuis quelques années, les groupes de psycho éducation se développent pour les malades bipolaires et montrent une grande efficacité dans la mesure où ils donnent le temps et le moyen â chaque patient de mieux accepter sa maladie, et les traitements quelle impose sans se réfugier dans le déni ou les faux semblants, et ainsi vivre en bonne intelligence avec des troubles quil doit reconnaître pour en prendre le contrôle sil veut éviter quils détruisent sa vie.
EMDR par Mme Lartichaux18/12/2008Ce post est rédigé par Mme LARTICHAUX, psychologue, psychothérapeute et experte de la pratique des TCC et de lEMDR - Elle va rejoindre léquipe du CTAH en Janvier 2009
LEMDR est une technique de thérapie qui permet de retraiter linformation. Elle a été mise au point par Francine Shapiro pour traiter les souvenirs traumatiques (Shapiro 1989, 2006,2007).
Dabord utilisée pour soigner les états de stress post traumatique (PTSD) observés chez des soldats revenant de combats, elle est maintenant utilisée dans le traitement de tout type de traumatismes (accidents divers, deuils, situations conflictuelles, viols), ainsi que dans différentes pathologies de type troubles de lhumeur, troubles anxieux, troubles liés â une substance, troubles du comportement alimentaire, et dans la gestion de la douleur.
Il existe cependant des contre-indications â la pratique de lEMDR :
pathologies cardiaques, schizophrénie, troubles dissociatifs, grossesse, certaines pathologies oculaires etc., cest pourquoi il est important de faire une évaluation spécifique pour éviter de provoquer une abréaction (haut niveau de perturbation émotionnelle) ou un autre effet indésirable. LEMDR sappuie sur des techniques de thérapie comportementale et cognitive (TCC), plus particulièrement lexposition, la désensibilisation et le flooding, au cours desquelles il est demandé au patient de bouger les yeux de gauche â droite â un rythme régulier tout en pensant â des éléments anxiogènes ou â des éléments dordre traumatique. Dautres formes de stimulations bilatérales alternées, auditives ou tactiles sont parfois utilisées â la place de la stimulation visuelle.
Quelques effets neurobiologiques des stimulations alternées et de lEMDR
- La stimulation bilatérale saccompagne dune réponse physiologique
Plusieurs travaux ont montrés que les mouvements oculaires diminuaient la fréquence cardiaque et respiratoire, ainsi que la conductance cutanée (Sack 2005, Wilson et al 1996, Barrowcliff et al 2003, Aubert-Khalfa, Elofsson et al 2008). Une autre étude (Elofsson et al 2008) a montré que les mouvements oculaires modifient la balance entre système nerveux autonome sympathique et parasympathique En effet, outre la diminution du rythme cardiaque déjâ mentionnée, cette étude montre que lEMDR saccompagne également dune augmentation du rythme respiratoire (modification de la consommation dO2 et libération de CO2) ainsi que dune diminution de la température cutanée (mesurée au bout des doigts). Les auteurs en concluent que les mouvements oculaires conduiraient â une activation du système parasympathique (cholinergique) et â une inhibition relative temporaire du système sympathique (adrénergique). Par lintermédiaire de relais centraux, ils pourraient ainsi moduler le système nerveux autonome.
PRATISTV6/11/2008Le Dr Hantouche a été invité â 2 reprises en sept et oct 2008 par la chaîne PRATISTV pour parler des ces livres récents :
- LAnxiété - février 2008 - chez J Lyon
- La Cyclothymie - Avril 2008 - chez R Laffont
PRATISTV est la seule et unique chaine de télévision réservée aux médecins, accessible sur le site www.pratis.com
La chaine est composée de journaux télévisés, de journées spéciales, de différentes émissions comportant des interviews de personnalités politiques, de personnalités du monde médicale et de la santé en générale. Notre chaine est devenue, avec 160 000 visites par mois en moyenne, la première chaine médicale professionnelle. Pour visionner les programmes, une fois sur la page daccueil de pratis.com, cliquez sur 1 émission au hasard. On vous demande de vous identifier. Passez par accès découverte et tapez votre adresse mail dans la case prévue â cet endroit. Puis cochez la case je certifie faire partie ..., et faites OK. Vous avez ainsi accès â la chaine. Cliquez dans longlet pratistv. Vous avez accès â tous les programmes de la Chaîne. Si vous cliquez dans la rubrique psycho sexo, vous avez ainsi accès â toutes les interviews.
Article OUEST-FRANCE: Quand lhumeur fait le YOYO1/11/2008Quand lhumeur fait le Yoyo, article de Hélène JOLLY, paru dans Ouest-France le dimanche 2 novembre 2008. Cet article reprend linterview avec le Dr Hantouche au sujet des troubles bipolaires et de la parution du livre Cyclothymie pour le Pire et pour le Meilleur.
Tous le monde a des sautes dhumeur, mais quand elles sont trop fortes, trop brusques ou inadaptées, cela peut être le signe dun trouble dit bipolaire .
En lespace de quelques jours ou de quelques heures, joscillais entre une mélancolie et une confiance en moi hors du commun null, raconte Régis Blain dans son livre*. Deux pôles opposés, une humeur qui fait brusquement volte-face : cest le propre des troubles dits bipolaires . En négatif, la dépression. En positif, des accès maniaques ou hypomaniaques, épisodes dhyperactivité et dexaltation.
Ce qui fait mal et qui est visible dans les troubles bipolaires, cest la dépression null, souligne le Dr Elie Hantouche, psychiatre responsable du centre des humeurs â Paris. Légèrement différente de la dépression classique, elle survient généralement avant 18 ans. Elle est souvent récurrente, plus intense, accroît le risque de suicide et surtout, ne répond pas aux antidépresseurs classiques. Malheureusement, elle est souvent confondue avec les autres dépressions et les troubles bipolaires sont donc sous-diagnostiqués; en moyenne, les malades attendent 8 â 10 ans et consultent 4 â 5 médecins avant que leur trouble ne soit identifié.
Lautre difficulté, notamment pour lentourage, est darriver â différencier les changements dhumeur physiologiques (qui font partie du caractère), des revirements pathologiques. Face â un malade bipolaire, la famille peut avoir limpression de quelquun de manipulateur, dégoïste, de border-line . Quelquun qui réagit bizarrement, avec des réactions disproportionnées : de la colère face â un évènement joyeux, ou au contraire une tristesse inconsolable. Il faut parfois se poser la question dun trouble de lhumeur. Un trait de caractère est stable, présent tout le temps, précise le psychiatre, alors que chez les malades bipolaires, lhumeur fait des virages â 90 degrès. Cest comme sil y avait tout le temps des petites vagues et par moment de véritables tsunamis.
Chez certains, linstabilité émotionnelle est permanente. Lhumeur change plusieurs fois par semaine, par jour voir par heure, même chez les petits. cest ce que lon appelle la Cyclothymie. chez dautres malades bipolaires, une pause sépare les épisodes de dépression et de manie. Cet intervalle libre peut être très long : il se passe parfois 4 â 5 ans sans trouble, notamment au début de la maladie.
Si la dépression du bipolaire a son propre caractère, ses joies lont aussi. La joie normale ne se prévoit pas, elle est aléatoire. Chez les bipolaires, elle est cyclique et quasiment prévisible. Ces phases positives se traduisent souvent par des idées de grandeur, une réduction des besoins de sommeil, une accélération de la pensée et du discours, une euphorie... cest aussi le temps des prises de risque (abus de substances, violence, conduite excessive) et de limpulsivité (pulsions pour lalimentation, la boisson, le sexe, les achats)... mais également des belles choses et des moments de génie.
Hélène Jolly
* La Cyclothymie, pour le pire et pour le meilleur null, coécrit par Régis Blain et par le Dr Elie Hantouche, ed. Robert Laffont.
Du soleil dans la Cyclothymie
Le lien entre génie et folie a été remarqué chez de nombreux artistes. Dans leur livre, Régis Blain et Elie Hantouche labordent sous forme du lien entre créativité et Cyclothymie. Toutes les personnes présentant des troubles de lhumeur atténués ont en effet un terrain propice â la créativité. Pendant les périodes deuphorie, les idées sont fluides, le malade ne connaît pas la fatigue, résoud facilement les problèmes... et linspiration est lâ, dans le domaine artistique, scientifique, politique ou économique. Lidée est alors den profiter, de tirer parti de cette créativité pour aider les personnes Cyclothymiques dans leurs phases de souffrance et de désespoir.
Collaboration CTAH et site dinformation bipolaire-info15/8/2008Synthèse de la rencontre de travail du CTAH et Bipolaire-info qui a eu lieu le 15 août 2008 â Paris.
Le but commun du CTAH et de bipolaire-info cest bien évidemment de fournir un maximum dinformations â tous les bipolaires. Dans un premier temps, voilâ ce que nous avons décidés de mettre en place.
I - Le dossier du mois
Le principe cest de traiter un thème par mois environ. Notre mission, si vous lacceptez, sera de participer â une enquête. Le premier thème qui sera abordé, puisque vous lavez demandé, cest lévolution de la bipolarité dans le temps. Vous fournissez vos témoignages. Le CTAH fournit des informations : synthèses, bibliographies, études...
Le second thème, vous lavez demandés aussi au vu des statistiques dintérêt pour le sujet, cest la Sismothérapie autrement dit ce qui existe comme autres traitements lorsque la chimie échoue.
II - Une information sur les psychothérapies
Cest une demande forte de la part de Marie. Polytraumatisée du freudisme, je nai réalisé que récemment que javais trop longtemps laissé â labandon ou presque tous ceux dentre vous qui ont besoin dun soutien psychologique, faute de mêtre documentée sur le sujet plus loin quen apprendre un peu sur les TCC via quelques lectures.
Nous allons donc rencontrer les psychologues du CTAH afin que jacquière des connaissances dans ce domaine aussi. Non pour que Bipolaire-info pratique ce genre de soutien, il nen est toujours pas et nen sera jamais question mais afin de savoir vous informer, renseigner, aiguiller.
Pour plus de détails sur le site http://www.bipolaire-info.org/
Conférence au Virgin Mégastore â Beyrouth24/7/2008Le Dr Hantouche a été invité au Virgin Mégastore de Beyrouth (Liban) le 24 juillet 2008 pour donner une conférence au sujet de ces 4 livres :
- La Cyclothymie pour le pire et le meilleur (R Laffont)
- Cyclothymie : Troubles Bipolaires des enfants et adolescents au quotidien (J Lyon)
- LAnxiété : vaincre ses peurs, soucis et obsessions (J Lyon)
- Comment vivre avec une personne atteinte de TOC (J Lyon)
Lors de cette conférence, la presse libanaise était conviée
La conférence sest achevée avec une séance de dédicace 
Congrès Milan sur les Troubles Bipolaires et leurs traitements4/6/2008Le Dr Hantouche a été invité par le Pr Koukopoulos au congrès consacré aux Troubles Bipolaires. Ce congrès sest tenu â Milan du 2 au 5 avril 2008. Parmi les conférenciers, on cite les Prs F Goodwin, J Angst, H Akiskal, G Sachs, G Cassano, G Perugi, G Faedda...
Le titre de la conférence du Dr Hantouche : Repenser la bipolarité atténuée : anciennes et nouvelles classifications
La présentation du Dr Hantouche a pour objectif de passer en revue les classifications actuelles des troubles de lhumeur et de remettre, dans un contexte historique, les toutes nouvelles données des enquêtes cliniques et épidémiologiques. Largument de base est la complexité de la dichotomie unipolaire - bipolaire qui nécessite dêtre remplacée par une dichotomie intra-bipolaire. Ewald Hecker (1843-1909) et Karl Ludwig Kahlbaum (1828-1899) ont introduit et développé le concept syndromique de "cyclothymie", comme une forme spéciale de bipolarité. la cyclothymie inclue les phases dépressives (dysthymie), hypomaniaques (hyperthymie), et mixtes. En observant de manière méticuleuse les signes cliniques et le cours évolutif de la maladie, ils ont construit la base de travail de la psychiatrie moderne. leur approche clinique a nettement influencé Kraepelin et continue de dominer les classifications psychiatriques. le syndrome "cyclothymie" de Kahlbaum-Hecker a survécu dans le DSM-IV dans les rubriques "trouble bipolaire ii" et "trouble cyclothymie". Cependant, ces deux diagnostics demeurent très mal définis avec une énorme confusion au sein de la notion de "soft bipolar spectrum" (spectre bipolaire atténué), introduit par Akiskal en 1977. depuis cette date, plusieurs experts ont proposé des variantes de ce concept de spectre : mood spectrum (Cassano et Frank, 2004), manic-depressive illness and recurrent depressions (Goodwin et Jamison, 2007), "spectrum of depressions potentially bipolar" (Ghaemi, 2002), double bipolar spectrum: severity / proportionality (Angst, 2007)...
Aujourdhui, le terme de cyclothymie est utilisé dans des sens différents et partiellement contradictoires, comme :
(1) synonyme de trouble bipolaire (conception de k. Schneider);
(2) tempérament affectif (conception initiale de E. Kretschmer reprise par Akiskal en 1977);
(3) construction phénoménologique assez élargie (définition des rdc) avec des associations significatives avec la personnalité labile, le trouble bp-ii, la dépression intermittente, la dépression secondaire, lhypomanie et la manie schizoaffective
(4) trouble mineur sous seuil ou "sub-affective discorder" (conceptions du dsm-iv, cim-10).
Les conceptions (1) et (4) sont totalement inadéquates selon lexpérience du Dr Hantouche et selon les études cliniques et génétiques récentes. La cyclothymie apparaît comme un précurseur ou un facteur primaire basique sous-jacent â la bipolarité atténuée. La renaissance de la cyclothymie est requise parce que la recherche fondamentale et thérapeutique ne sest jamais penchée sur ce trouble qui semble affecter plus dun tiers des dépressifs et plus de la moitié des dépressions récurrentes. Lidée de génie de Kahlbaum-Hecker de considérer lâge de début et lévolution de la maladie, ensemble avec une observation clinique complète (tempérament de base, séquences des épisodes), est utile disoler des formes cliniques pertinentes au sein de la masse énorme des symptômes confondants. En appliquant ces 2 variables, le spectre bipolaire sera divisé en 2 catégories : troubles BP-I / II typiques (manie / hypomanie épisodiques avec des intervalles libres) versus cyclothymie (instabilité radicale avec des hauts et bas continus). cette dichotomie intra-bipolaire est la plus proche de la réalité clinique des troubles de lhumeur et la plus adaptée pour la pratique (notamment moins confuse que celle des spectres). les implications sont multiples, allant dun dépistage facilité de la bipolarité jusquâ lélaboration des plans de soins les plus appropriés (choix des psychotropes, psycho-éducation initiale, thérapie individuelle ou de groupe, conseils de vie et dhygiène comportementale et cognitive, stabilité au long cours, prévention des complications psychologiques et interpersonnelles...).
Emission RFI - PRIORITE SANTE19/5/2008La Cyclothymie est une forme particulière des troubles de lhumeur. Les personnes qui en souffrent alternent des phases denthousiasme au cours desquelles les idées sont fluides, la fatigue absente et la créativité accrue, et des phases de dépression contre lesquelles les antidépresseurs classiques sont inefficaces. Comment tirer parti de ces périodes de créativité pour aider les personnes cyclothymiques dans les phases de souffrance ? Que faire pour éviter les risques de dépression récurrente, les addictions, les conflits â répétition qui sont liés â ces tempéraments ? Cest lobjet du dernier livre de notre invité, le Dr Elie Hantouche, psychiatre, directeur du Centre des humeurs â Paris. Il vient du publier La cyclothymie, pour le pire et pour le meilleur, aux Editions Robert Laffont.
Cyclothymie pour le Pire et pour le Meilleur7/5/2008Le livre du Dr Hantouche, co-rédigé avec Régis Blain est sorti le 24 avril 2008.
Parmi les premiers retours, celui du Dr Philippe BRENOT, auteur du livre Génie et Folie (chez Odile Jacob 2007). Dans ce retour, Philippe apprécie les nouvelles données sur la Cyclothymie, présentées comme une nouvelle forme de bipolarité et non juste comme une forme clinique atténuée de la PMD. En effet, cest un des messages-clé de mon ouvrage : La Cyclothymie est méconnue et presque inconnue de la psychiatrie française actuelle, alors quelle touche plus de 5% de la population !!
Lautre message-clé : cest parler de la maladie psychiatrique de manière plus créative, positive et surtout sans tabous, en faisant le lien entre la bipolarité et la créativité â travers les Tempéraments, notamment le Tempérament Cyclothymique.
Enfin, un ouvrage â quatre mains, cest important ; car cest le meilleur moyen davoir lopinion de lautre - fini lhégémonie des experts - un savoir est fait pour être partagé et le meilleur savoir est celui qui se partage avec les gens qui souffrent et non le savoir qui plaît aux experts de la maladie.
Une première actualité dans la presse dans LE POINT 
Conférence de presse autour du livre LANXIETE, Hantouche et Collectif CTAH10/4/2008A loccasion de la sortie du livre LANXIETE : Vaincre ses peurs, soucis et obsessions au quotidien, chez Josette Lyon (février 2008), sest tenue une conférence de presse. Voici quelques points essentiels de cette conférence .
1) Un nouveau livre sur lanxiété
Oui, car il existe une confusion fréquente entre les troubles anxieux et la pathologie liée au stress; la morbidité anxieuse est de règle (et beaucoup de livres traitent dun seul trouble anxieux); lévolution des concepts thérapeutiques (de lanxiolyse â lanti-anxiété) et enfin la place des thérapies combinées.
2) Format du livre
- rédigé avec le collectif du CTAH, des experts travaillant ensemble en équipe, évaluant les patients de manière systématique (entretiens / questionnaires), combinant la chimie du cerveau avec les psychothérapies adaptées, appliquant des méthodes structurées basées sur les preuves et collaborant avec des associations de patients comme lAFTOC
- pour chaque trouble, on dispose de cas cliniques, des éléments dévaluation, des critères diagnostiques, des éléments de compréhension, des traitements spécifiques et des conseils pour le patient et son entourage.
- le livre comporte aussi des chapitres sur les rapports entre anxiété et dépression, sur lanxiété bipolaire, les bases neuro-biologiques des anxiétés, les traitements psychotropes (avec les recommandations de la HAS), les combinaisons psychotropes + psychothérapies et le rôle des associations.
3) Messages â retenir
- prendre le temps quil faut pour définir, évaluer et comprendre son anxiété
- cibler les problèmes â traiter et les objectifs â atteindre
- trouver le bon thérapeute
- appliquer les conseils et les exercices au quotidien
- adopter des attitudes saines
- améliorer et sauvegarder son estime de soi
- apprendre â se détendre

Symposium EBF au congrès de SOPSI, Rome, Février 200823/2/2008Le Forum Bipolaire Européen a tenu son symposium au sein du congrès de la société de psychopathologie italienne (SOPSI) le samedi 23 Février 2008. Ont participé â ce symposium le Pr. Jules ANGST, le Dr Elie HANTOUCHE et le Dr Giulio PERUGI. Le thème concernait le dépistage des troubles bipolaires: est-ce une mission toujours impossible ?
En effet, il nexiste pas doutil diagnostique "gold standard" pour les troubles bipolaires. Les critères du DSM-IV ne sont pas satisfaisants (nécessité délargir les critères notamment de durée des épisodes dhypomanie et de changer les symptômes primaires) et ceux du DSM-V ne sont pas encore prêts (pour 2011 ?).
Le Pr ANGST a présenté une synthèse des études réalisées avec la HCL-32 ou Check-List dHypomanie â 32 items - une nouvelle version de la HCL-20, initialement validée en France par Dr Hantouche (enquêtes EPIDEP et ABC-TOC). Ce questionnaire est destiné â lauto-évaluation. Il est recommandé pour les patients dépressifs vus en médecine générale ou psychiatrique. Le score seuil est de 14 réponses positives. Il paraît plus sensible que le MDQ ou Questionnaire de lHumeur. On dispose actuellement de 6 études publiées et en perspectives, 12 études de taille importante).
Le Dr Hantouche a proposé un changement de lapproche des troubles de lhumeur. Lidée est que la dichotomie Unipolaire - Bipolaire est complexe et ne cesse de changer depuis sa création en 1962. Les frontières entre dépressions pures récurrentes et bipolaires ne sont pas évidentes. Donc, besoin pour les cliniciens daborder la bipolarité de manière différente. La bonne dichotomie serait en fait intra-bipolaire : scinder les bipolaires en BP-I-II épisodiques versus bipolaires radicalement instables ou Cyclothymiques. Cette dichotomie est plus proche de la réalité clinique et plus applicable dans la pratique. Cependant, la cyclothymie a été longtemps négligée. Les recommandations pour la prise en charge sont pour linstant basées sur lexpérience et non sur les preuves scientifiques. Le Dr Hantouche a esquissé un schéma de traitement basé sur lexpérience du centre CTAH avec des centaines de patients cyclothymiques et surtout une expérience de psycho-éducation en groupe au cours des années 2006-2007.
Création de thérapie de groupe pour les patients souffrant de TOC12/2/2008Le centre des troubles anxieux et de lhumeur va organiser dans les prochains mois des thérapies de groupe pour les toc. Ces groupes auront lieu les samedis ou certains soirs de la semaine.
La thérapie de groupe se déroulera sur 15 séances et sera menée par deux psychologues cliniciens : Vincent Trybou (psychologue psychothérapeute cognitivo-comportementaliste) et Anne-Hélène Clair (psychologue neuropsychologue de lhôpital de la Pitié Salpétrière).
Ce groupe est fondé sur notre expertise du trouble obsessionnel compulsif et les théories et pratiques spécifiques â la thérapie de ce trouble, pratiques menées depuis de nombreuses années dans différents pays, et validées par des études scientifiques.
Des sessions dévaluation avant, pendant, et après le groupe thérapeutique auront lieu afin davoir la vision la plus précise possible de lintensité de vos troubles, de vos difficultés quotidiennes, et de votre évolution au fil des séances.
Une dernière phase dévaluation se déroulera six mois après la fin du groupe thérapeutique afin de voir si votre état est stabilisé, saméliore encore après la fin du groupe ou si des symptômes de rechute apparaissent et nécessitent une modification de traitement.
Pour toute information, nhésitez pas â téléphoner â notre secrétariat au 01 43 25 08 07.
Contacts : Vincent Trybou / Anne-Hélène Clair
Livre LAnxiété par le collectif CTAH9/2/2008Les névroses dantan sont les troubles anxieux daujourdhui. plein de livres existent déjâ sur le stress, lanxiété, les soucis, les phobies, les obsessions, les paniques, la timidité... chaque phénomène anxieux a ses signes précis ainsi que ses propres remèdes - ce qui a justifié depuis Freud la typologie des névroses puis des anxiétés. toutefois, la réalité nous révèle que souvent anxiété et stress sont souvent confondus et surtout quun sujet peut présenter plusieurs anxiétés et cest la règle et non lexception.
Cet ouvrage donne les clefs pour connaître, évaluer et comprendre les différents types danxiété pathologique. cette étape est fondamentale avant de passer â celle des soins. un bon traitement de lanxiété commence avant tout par un diagnostic clinique le plus précis et complet.
un bon traitement repose aussi sur lart de combiner la science dusage des psychotropes (la psychopharmacologie) et la maîtrise des psychothérapies efficaces développées et testées par des études scientifiques.
un bon traitement aide le sujet â comprendre son trouble, â devenir connaisseur de son trouble, â être autonome et compétent pour mieux vivre avec son anxiété.
un bon traitement est capable dintégrer le biologique, le psychologique, la psychoéducation ainsi que le soutien de la famille, ce qui est faisable dans une collaboration de psychiatres et psychologues ; une collaboration illustrée par cet ouvrage où les auteurs sont tous membres du ctah, centre des troubles anxieux et de lhumeur.
cet ouvrage est coordonné par le psychiatre Elie Hantouche, expert des troubles anxieux et de lhumeur. il est lauteur de plusieurs livres dont troubles bipolaires, obsessions et compulsions null, cyclothymie, troubles bipolaires des enfants et adolescents au quotidien null, et co-auteur du livre comment vivre avec une personne atteinte de toc .
European Bipolar Forum (EBF)4/2/2008Le Forum Bipolaire Européen (EBF) a été mis en place en Avril 2005 lors de la 5ème rencontre mondiale du IRBD qui sest tenue â Lyon sous la présidence du Dr Elie HANTOUCHE. Plus de 40 experts mondiaux y ont participé. Sous limpulsion du Dr Hantouche, le projet de constituer une société savante (EBF) rassemblant des experts européens a été discuté et voté. Son rôle est dorganiser annuellement le congrès IRBD (Londres 2006, Rome 2007, Copenhague 2008), de faire évoluer les réflexions cliniques sur la bipolarité et de faciliter les collaborations de recherche dans le domaine de la bipolarité.
LEBF est actuellement présidé par le Pr Jules ANGST (Zurich) avec un secrétariat assuré par le Dr Elie HANTOUCHE (Paris), le Pr Giulio PERUGI (Pise) et le Pr Andrea ERFURTH (Vienne). Nos conseillers internationaux sont le Pr Hagop AKISKAL (Sa Diego), le Pr Alan SWANN (Texas), le Pr Athanasio KOUKOPOULOS (Rome) et le Pr Elie KARAM (Beyrouth).
En plus de lIRBD, lEBF est régulièrement présent dans dautres congrès comme le SOPSI (congrès national de la société italienne de psychopathologie, rassemblant environ 3000 psychiatres), le congrès mondial Brain et Behavior (organisé tous les 2 ans par le Pr Kostas FONTOULAKIS, Université de Thessaloniki), la rencontre internationale de la psychiatrie hongroise (organisée par le Pr Zoltam Rihmer), le WPA (congrès de lassociation mondiale de psychiatrie), les rencontres du Forum Bipolaire Tunisien...
Dans les projets actuels de lEBF, la révision des classifications des troubles de lhumeur (dichotomie unipolaire - bipolaire) et laffinement des sous-types cliniques du spectre bipolaire. Lors du prochain IRBD (Copenhague, avril 2008), lEBF organisera une session inaugurale spéciale dédiée â ce sujet.
LEBF assure également le comité scientifique du journal ASPECTS of AFFECT, entièrement consacré aux troubles bipolaires.
http://www.eubf.org
Emission Radio Notre Dame sur la Bipolarité21/1/2008Le CTAH a été invité â participer â une émission sur Radio Notre Dame, le mardi 22 janvier 2008, consacrée â la Bipolarité. Mlle Caline MAJDALANI va intervenir sur le plateau qui rassemble le Pr Baylé de lHôpital Ste Anne et un membre de France Dépression. Son intervention sera autour des aspects psychologiques de la bipolarité et les rapports intimes entre cyclothymie et TOC.
référence : Troubles Bipolaires, Obsessions et Compulsions, paru chez Odile Jacob, Janvier 2006 
France 2 - Télématin : la BD au service de la santé4/1/2008Le Dr Hantouche et Mlle Duclos ont participés au reportage la BD au service de la santé. Cest â partir de lexpérience de la BD consacrée au TOC, La Menace dAnubis(co-rédigée par Hantouche et Kochman, Editions Narratives), que le Dr Hantouche a détaillé lintérêt de la BD en psychiatrie, notamment quand il sagit dexpliquer des troubles difficiles et complexes, comme le TOC juvénile. Une image vaut mille mots - Selon Mlle Duclos, la lecture de cette BD a été une belle surprise, une double surprise : comprendre que ses symptômes bizarres et absurdes faisaient partie dun trouble spécifique et surtout quon peut être malade et héros en même temps. Donc comprendre un trouble et casser ses tabous sont des enjeux importants en psychiatrie contemporaine. Léquipe du CTAH prépare actuellement une BD sur la bipolarité juvénile avec un album de lhumeur (un cahier aidant lenfant â évaluer et suivre au quotidien les oscillations de sa cyclothymie).
3ème Congrès International21/11/2007Le Dr Hantouche a participé au congrès Brain et Behavior qui a eu lieu â Thessaloniki, du 28 novembre au 3 Décembre 2007, en donnant 2 conférences plénières : une conférence sur le rôle du tempérament cyclothymique comme facteur de risque suicidaire (résultats dune étude collaborative avec luniversité de Sfax) et une autre conférence sur la validité de la Cyclothymie comme entité clinique distincte de la bipolarité. En effet, la Cyclothymie recouvre une large proportion du spectre bipolaire. Toutefois, elle demeure encore méconnue et mal diagnostiquée. De plus, une fois reconnue, elle nécessite une prise en charge différente de celle préconisée pour les troubles BP-I et BP-II classiques. Dans ce contexte, le Dr Hantouche a présenté le format de la psychoéducation en groupe pour les patients cyclothymiques et lexpérience du CTAH avec 7 groupes (2006-2007). A noter que lors de ce congrès, plusieurs conférences étaient consacrées aux Tempéraments Affectifs, ce qui dénote un renouveau de lintérêt des chercheurs dans un domaine longtemps négligé en psychiatrie.
Conférence du Dr HANTOUCHE sur la connexion anxio-bipolaire, avec ARGOS 20018/11/2007Les liens entre anxiété et bipolarité sont encore peu connus et explorés dans la pratique. Ce thème a été développé par le Dr Hantouche avec la collaboration de Vincent Trybou (expert de la TCC des TOC cyclothymiques) et Emilie (ex-patiente ayant souffert durant une dizaine dannées de TOC et de cyclothymie)
La connexion anxio-bipolaire:
Les liens entre anxiété et dépression sont fréquents, mais la réalité clinique nous montre que les choses peuvent être plus compliqués, dans le sens où la dépression associée â lanxiété, nest pas une dépression banale ou classique mais de nature BIPOLAIRE ou CYCLOTHYMIQUE.
Mlle M, 20 ans, a été reçue au centre pour un bilan au sujet dune longue période malaise et de mal-être, qui lont amenée â être hospitalisée en psychiatrie sur une période de 2 semaines (juste en observation). Une tentative de suicide a eu lieu, il y a 10 jours, suite â une dispute avec les parents, qui a entraîné une hospitalisation. Les signes ont débuté â lâge de 12 ans par une dépression modérée qui a duré 2 ans et est principalement caractérisée par une humeur triste, des pics dirritabilité, une baisse des résultats scolaires auparavant excellents (score de 130 aux résultats de QI, malgré une grande émotivité qui a entravé la réalisation de certains exercices, selon les propos des parents). Les parents décrivent en plus des manifestations anxieuses : souci de lapparence, grosse timidité, des crises dangoisse avec étouffements et spasmes musculaires. Une tentative de traitement avec un antidépresseur a été marquée par la survenue des comportements hétéro-agressifs qui ont évolué dune agression verbale vers une agression physique, avec des crises de colère, des mensonges de plus en plus élaborés et des propos grossiers ponctuels (notamment dans la relation conflictuelle avec la mère). Les parents attestent ne plus reconnaître leur fille ("elle, qui était tant réservée et timide, est devenue une autre personne"). Le traitement a été arrêté après un mois, sans aucune explication de la part du psychiatre. Au cours de lentretien avec la patiente, la psychologue note une hyperémotivité extrême. Ce cas illustre la connexion entre lanxiété pathologique et les troubles bipolaires. Cette connexion a été longtemps ignorée par les experts et chercheurs et méconnue par les cliniciens. On sait maintenant quenviron 30 â 50% des troubles anxieux sont liés â la cyclothymie ou trouble bipolaire atténué.
Pourquoi la co-morbidité anxiété et bipolarité est-elle encore méconnue ?
1) En premier, on constate encore que le trouble bipolaire est mal connu, notamment dans ses formes cliniquement atténuées, comme les épisodes dhypomanie (BP-II) ou les traits cyclothymiques (BP-II 1/2).
2) En second lieu, face â un patient connu comme bipolaire, les médecins nont pas le réflexe de rechercher la présence des troubles anxieux, comme le TOC, la phobie sociale ou les attaques de panique. La situation inverse est également vraie : face â un malade connu anxieux (TOC, Panique), le clinicien a rarement le réflexe de dépister une bipolarité atténuée
3) En troisième lieu, les patients ainsi que les médecins acceptent volontiers lassociation entre anxiété et dépression (ça paraît assez logique) et présument que les bipolaires sont en quelque sorte vaccinés contre lanxiété et le stress.
4) Lusage des antidépresseurs qui a été élargi en dehors de la dépression et concerne actuellement les différents troubles anxieux, comme le Trouble Panique, le TOC et plus récemment la Phobie Sociale et le TAG. Ainsi on peut penser quun trouble qui répond â un antidépresseur a forcément un lien ou une parenté avec la dépression ! Cet argument pharmacologique a renforcé dans les esprits des cliniciens et des patients la connexion anxiété - dépression. Donc, même traitement signifie même spectre clinique ou continuité entre lanxiété et la dépression
5) Le fait que les troubles anxieux sont cliniquement plus visibles que la cyclothymie et lhypomanie. En effet, les signes anxieux et dépressifs induisent une forte demande de soins et sont plus facilement rapportés par les patients. En revanche, ceux-ci ne se plaignent jamais spontanément des phases dexaltation hypomaniaque. Dans ces moments, on se sent trop bien ! Même pour la cyclothymie, les patients ignorent que les traits de leur tempérament peuvent constituer un vrai trouble et sont intimement liés â lanxiété. Pour remédier â cet obstacle "naturel", les signes de bipolarité doivent systématiquement être recherchés avec des questions comme :
a . "Avez-vous des périodes où vous vous sentez plus actif, dynamique, speed, plein de projets, infatigable ?"
b."Avez-vous des phases de haut et des phases de bas au niveau de lhumeur ou de lénergie ? "
c." Avez-vous des périodes où vous vous sentez euphorique ou exalté ?"
Pour saisir la connexion anxio-bipolaire, la recherche de la Cyclothymie et lHypomanie doit être systématique. Des questionnaires en version française ont été validés.
Anxiété / Bipolarité : une réalité fréquente
La présence de troubles anxieux au sein du trouble bipolaire est assez élevée. On observe surtout des attaques de panique, des symptômes phobiques, une anxiété sociale et des symptômes obsessionnels compulsifs. Les liens privilégiés entre le TOC et la bipolarité atténuée a été largement détaillée dans le livre "Troubles Bipolaires, Obsessions et Compulsions" (Hantouche, 2006). Les enquêtes récentes conduites en France en collaboration avec lAftoc ont révélé que la moitié des sujets souffrant de TOC présente les critères de la cyclothymie et un tiers les critères de lhypomanie. La présence de TOC avec cyclothymie semble définir une forme distincte de TOC plus de récurrence dépressive, plus de crises de colère et un taux plus augmenté de tentatives de suicide. De même, les liens avec le trouble panique, lanxiété de séparation, la phobie sociale et lanxiété généralisée sont seulement significatifs avec le trouble bipolaire type II et non avec la dépression majeure (selon lenquête de Zurich). Enfin, lenquête américaine NCS révèle quenviron 90% des sujets bipolaires présentent au moins un troubles anxieux.
Exemple du TOC cyclothymique :
Mr N., 22 ans, consulte pour explorer une symptomatologie ancienne évoquant un TOC. Il souffre de TOC depuis lâge de 14 ans. Il a peur des maladies, du handicap, des accidents, de la déchéance, et que cela touche quelquun de sa famille. Il a de très nombreuses annulations de pensées en éructant discrètement. Les mêmes rituels concernent aussi les lignes de palier séparant les pièces, ce qui le pousse â revenir en arrière sil a eu une pensée négative ou sil na pas eu le temps dannuler comme il le souhaitait. A lécole, il ne veut pas ressembler â certains de ses camarades, et va annuler la pensée intrusive de leur nom en souhaitant ne pas devenir comme eux, puis va ensuite penser â des gens quil apprécie (remplacer une personne en "déchéance" par une plus positive). Mr N. a peur darrêter ses rituels et quil se sente mal, ou que cela précipite la catastrophe. Depuis un an, il ressent une forte aggravation. Il y a quelques mois, est apparu un nouveau TOC de symétrie sur le lit et les objets dans la chambre â coucher. Ses rituels inlassables de symétrie ont la fonction de donner â Mr N. plus de contrôle sur ses pulsions. En effet, il est récemment hanté par des peurs de perdre le contrôle brusquement et faire du mal â quelquun : pousser un passant â travers un pont ou sur le quai du métro ou insulter de gens dans la rue.
Selon son père, les angoisses remontent â beaucoup plus loin. Il décrit son fils comme ayant été un enfant qui a toujours eu peur de linconnu et très peu de confiance en soi. A chaque déménagement, il avait du mal â supporter le manque de repères. A 8 ans, il avait des vomissements tous les matins quand il devait aller â lécole, qui ont disparu après avoir vu un magnétiseur. De même, â la maternelle, il avait des crises de pleurs quand il fallait se séparer de ses parents. A côté de ses TOC, Mr N. se sent émotionnellement fluctuant et instable mais dit navoir jamais connu de moments de dépression intense. Au cours de lévolution du TOC, plusieurs psychologues et psychiatres ont été consultés. Mr N. a donc entrepris 2 psychothérapies sans succès et suivi des traitements â base dantidépresseurs. Il nous précise quon lui a prescrit 3 antidépresseurs de la famille des sérotoninergiques, â fortes doses et dont leffet sur le TOC était minime, parfois significatif mais avec un soulagement passager. En plus de leur inefficacité, ces traitements induisaient chez Mr N. des fortes insomnies et un état dirritabilité assez désagréable.
Trop de pièges et derrances diagnostiques
Il est difficile de distinguer entre les formes légères de la bipolarité et certains traits morbides de la personnalité. Les phases dexaltation impétueuse et dabattement sont souvent considérées â tort comme résultant de toutes sortes dinfluences délétères de lenvironnement ou attribuées au caractère du sujet. En fait, cet ensemble de troubles de lhumeur se manifeste et évolue sans nette frontière avec le territoire de la disposition personnelle. Il est donc facile de confondre la cyclothymie anxieuse et dautres diagnostics notamment des Personnalités Pathologiques complexes comme état Limite, Hystérie, Narcissisme ou Psychopathie. Les adjectifs "jamais systématique", "caractère brouillon" ou "déconcertant", sont communs quand il sagit de décrire les sujets cyclothymiques. Un des éléments clé de la psychoéducation en groupe est daider les patients cyclothymiques â saisir les frontières, peu évidentes, entre la cyclothymie et leur personnalité. Même en 2007, une majorité de patients bipolaires nest pas encore reconnue comme telle. Le délai moyen entre la première demande de soins et le diagnostic correct est de 10 ans ou plus. Cette réalité exige une amélioration des conditions de dépistage du trouble bipolaire atténué. Une autre raison de complexité cest lexposition de ces sujets cyclothymiques aux antidépresseurs, ce qui induit un tas de complications et une aggravation du tableau clinique.
Conséquences de la co-morbidité anxio-bipolaire
Quand lanxiété est associée â une bipolarité, on observe de nombreuses conséquences qui dépassent de loin celles quon observe dans la connexion anxiété/dépression :
1) Le tableau clinique est plus intense
2) Lanxiété est complexe, parfois combinant plusieurs types danxiétés = TOC, attaques de panique et anxiété sociale
3) Le risque de suicide est majoré
4) Le taux daddiction et dabus de substance est nettement augmenté (p. ex. alcool, tranquillisants)
5) La récurrence des épisodes dépressifs est plus importante
6) La réponse au traitement anti-anxieux (antidépresseurs) est altérée : réponse rapide puis disparition de leffet ; résistance ; aggravation des signes ; virage thymique; déstabilisation de la cyclothymie
7) La nécessité de traiter en premier la bipolarité avec des psychotropes qui stabilisent lhumeur; de préférence les anticonvulsivants comme le valproate. Le recours aux thérapies cognitives comportementales pour soigner spécifiquement le trouble anxieux (éviter autant que possible le recours aux antidépresseurs) une fois la cyclothymie stabilisée.
Séminaire sur les Tempéraments du Forum Bipolaire Tunisien27/10/2007Le 27 octobre 2007 a eu lieu â Tunis, le séminaire consacré au thème : les Tempéraments en Psychiatrie, organisé par le Forum Bipolaire Tunisien.
Pour rappel, le Dr HANTOUCHE a été impliqué dans la création du Forum Bipolaire Tunisien (actuellement présidé par le Pr Saida DOUKI) suite â ses contacts avec les Dr Taeib GODBAN (vice-président du forum) et Adel OMRANI (secrétaire du forum) depuis 2002.
La première séance a inclus 3 conférences :
- Le Pr Elie-Georges KARAM (Institut IDRAAC, Beyrouth, Liban) a présenté les données les plus récentes de létude LEBANON qui a évalué le profil tempéramental (â laide du questionnaire TEMPS-A, 110 items explorant les 5 tempéraments affectifs). Cette étude a permis de dessiner le profil tempéramental des libanais (avec dominance du tempérament hyperthymique) et surtout de montrer les rôles des tempéraments au sein des troubles mentaux : rôle protecteur de lhyperthymie (sauf pour lanxiété de séparation) et rôle prédisposant des tempéraments anxieux, cyclothymique, dépressif et irritable. De plus, lapplication de la méthode CART en statistiques a permis de dessiner des interactions significatives entre des scores seuil de chaque tempérament avec le niveau déducation et dautres facteurs sociodémographiques. Par exemple, un score seuil de 14,5 sur le tempérament anxieux apparaît être le premier facteur de risque : fréquence des troubles majeurs de 11% si score inférieur â 14,5 versus 48% si score supérieur â 14,5 ; puis vient au niveau du 2ème noeud le score seuil du tempérament hyperthymique : fréquence des troubles de 28% si score TH supérieur â 14,5 versus 58% si score inférieur â 14,5. Les publications de létude LEBANON peuvent être consultées sur le site www.idraac.org
- La 2ème conférence, présentée par le Pr Giulio PERUGI (Institut Psychiatrique de Pise, Italie) a concerné les tempéraments au sein des troubles bipolaires. Lâ aussi, les données sont nombreuses et assez séduisantes pour confirmer la place incontournable des tempéraments affectifs dans la compréhension des formes cliniques de la bipolarité, de la co-morbidité, de lévolution au long cours ainsi que de la nature de réponse aux psychotropes.
- La 3ème conférence du Dr Elie-Georges HANTOUCHE sest focalisée sur le Tempérament Cyclothymique en passant en revue les arguments de validation de cette entité clinique et concluant sur la qualité de la prise en charge, notamment le développement dune thérapie de groupe de psychoéducation pour les patients cyclothymiques. Le format est basé sur la conception de la Cyclothymie comme une prédisposition de base dune entité clinique distincte des troubles BP-I et BP-II épisodiques. La thérapie se déroule en 6 séances : connaître la cyclothymie : rythmes et hygiène de vie - failles psychologiques (2 séances) - réparation de lhumeur via les cognitions - gestion des conflits - et rapports avec la créativité. Les bases et techniques de cette thérapie seront développées dans un ouvrage qui est accepté â paraître chez lEditeur Odile JACOB en 2008
Une 2ème séance sest déroulée sous la forme dune table ronde sur les apports et limites des tempéraments en psychiatrie.
Lensemble des présentations sera disponible sur le site www.tunisianbipolar.org
Première Journée Nationale de lAFTOC 200729/9/2007LAFTOC, Association Française des sujets souffrant de TOC organise le samedi 29 septembre sa première journée scientifique nationale - Le CTAH va participer â la manifestation de la région parisienne (la Villette - Cité des Sciences) avec des conférences sur la clinique moderne du TOC, la prise en charge comportementale et émotionnelle ainsi que sur les modèles cognitifs de la vérification. Le programme est disponible sur le site de lAFTOC : http://aftoc.club.fr
Le Dr Hantouche a présenté une conférence sur les sous-types cliniques du TOC en utilisant une méthode originale qui a consisté â développer une liste de 134 mots autour du TOC et faire remplir cette liste â 612 patients souffrant de TOC et ayant participé â lenquête ABC-TOC. Les analyses factorielles ont révélé la présence de 10 facteurs ou groupes de mots dont lintitulé est comme suit : compulsivité - contrôle; contrainte - conscience; croyance; consommation; cérémonial; contrat; contamination; culpabilité; colère et collection. Ces résultats permettent daffiner la phénoménologie du TOC, de saisir certaines co-morbidités et des troubles apparentés au TOC (achats compulsifs, trouble dysmorphie corporelle, trichotillomanie, boulimie...) et des rapports avec la dépression. La comparaison des scores factoriels entre les groupes TOC Cyclothymique versus TOC sans Cyclothymie montre que lensemble des scores étaient significativement plus élevés dans le groupe TOC cyclothymique, notamment pour le facteur colère. Pour rappel, ce facteur comporte les items comme automutilation, crises, délire, dépression, double, folie, scandale, honte, suicide, violence, querelles. Cette liste des mots du TOC sera bientôt disponible sur le site ctah.eu avec pour chaque mot les commentaires des patients et des experts.
Mr Trybou a présenté une conférence sur lapproche clinique et cognitive des ruminations obsessionnelles, en soulignant linsuffisance des théories et des méthodes disponibles pour soulager les patients qui souffrent de cette forme de TOC. A cette présentation, deux patients ont participés en témoignant de leur évolution avec la méthode utilisée. Celle-ci sera détaillée dans un post dans lespace réservé aux experts du site ctah.eu.
Mlle Clair a présenté un nouvel outil dévaluation des vérifications. Il sagit dun test élaboré sur ordinateur qui permet de tester la mémoire visuelle immédiate et en même temps donner au sujet la possibilité de douter de sa réponse et de retourner en arrière pour vérifier sa réponse. Une première étude clinique a montré la fiabilité de ce test pour différencier le groupe TOC du groupe témoin sain et en plus distinguer au sein du TOC, les cas vérificateurs des cas avec dautres formes cliniques de TOC. La recherche continue avec cet outil et le CTAH est impliqué dans cette démarche.
Enfin, le Dr Mallet, de lunité Inserm de la Pitié-Salpétrière, a dressé le protocole STOC ou stimulation cérébrale profonde pour les TOC sévères et réfractaires. Ce protocole a réussi dinclure 17 patients. Les résultats sont en cours dexploitation. Ils sont encourageants pour que ce protocole se prolonge avec de nouvelles inclusions. On attend la publication de ces données.
Réunion avec le Pr Jules ANGST20/9/2007Léquipe du CTAH sest réunie le jeudi 20 septembre avec le Pr Jules ANGST. Cette réunion sinscrit dans une collaboration qui dure depuis plus de dix ans. Lobjectif de cette réunion est double : - Discuter les analyses statistiques des enquêtes cliniques sur la prévalence et les facteurs de risque du trouble bipolaire type II: des résultats préliminaires ont été présentés au congrès de lEncéphale en janvier 2006; dautres seront présentés lors du prochain congrès BRAIN et amp; BEHAVIOR qui aura lieu â Thessaloniki, du 28 Novembre au 2 Décembre 2007. - Mettre en place des études de suivi prospectif au long cours pour mieux cerner les modes évolutifs des troubles bipolaires et du TOC .
Participation au 3ème Symposium International sur les Troubles Bipolaires â Budapest7/9/2007A linitiative du Professeur Zoltam RIHMER, directeur de lInstitut de Psychiatrie et Neurologie de Budapest, un cycle de symposia internationaux sest mis en place en 2003, puis en 2005 et en 2007. Ont participés â ce 3ème symposium des experts européens dItalie (Koukopoulos, Perugi, Benazzi), la Grèce (Fountoulakis), la France (Hantouche), lAllemagne (Marneros), les Etats-Unis (Tohen) et la Hongrie (Rihmer Z, Rihmer AM, Balazs, Gonda, Räzsa). Le Dr HANTOUCHE a participé â ces 3 manifestations. Le thème de sa conférence lors du dernier symposium concernait le traitement des troubles bipolaires. Il sagit en effet dun sujet assez vaste et complexe au sein duquel 2 points importants ont été détaillés par le Dr HANTOUCHE : - La place importante des tempéraments affectifs pour comprendre les différentes formes cliniques des épisodes de manie et de dépression et choisir le traitement psychotrope le plus adapté - La redéfinition de la bipolarité en 2 grandes formes : les formes épisodiques versus les formes cyclothymiques avec une instabilité émotionnelle persistante. Dans celle-ci, peu de choses sont connues sur le repérage diagnostique et surtout sur la prise en charge. Dans ce contexte, le Dr HANTOUCHE a présenté le projet de thérapie de psychoéducation en groupe pour les patients cyclothymiques avec des données préliminaires concernant 6 groupes consécutifs. Les résultats sont encourageants en faveur dune meilleure connaissance de la cyclothymie, une moindre réticence contre le traitement, une réduction des conflits au sein de la famille et au travail et une meilleure adhésion aux soins au long cours. Dautres points essentiels ont été évoqués dont la nécessité du concept de traitement au long cours (on traite une maladie et non des épisodes) et celui du "système de vie du patient et son tempérament" (un bon traitement doit aider le patient â quitter léquilibre installé avec la bipolarité et trouver un nouvel équilibre où la consonance entre tempérament et environnement est la plus optimale). Enfin, la notion de collaboration médecin - patient active a été soulignée.
Débat autour des nouveaux troubles : TOC, Bipolarité, Borderline...16/7/2007TOC, bipolaire, burn out et rdquo; et hellip; Doù viennent nos nouvelles folies ? Par Isabelle Taubes - article paru dans la Revue PSYCHOLOGIES qui cite lentretien avec le Dr HANTOUCHE et dautres experts Troubles obsessionnels compulsifs, troubles bipolaires, états limites et hellip; Inconnus jusquâ hier, ces noms sont partout dans les médias et les conversations. Existe-t-il de nouvelles maladies mentales ? Eléments de réponse. On est fou dans sa saison, il y a des modes null, reconnaît le psychanalyste Bernard-Elie Torgemen. Les névrosées du Moyen Age mimaient la possession par le démon et lEglise les tenait pour des sorcières. La fin du XIXe siècle a mis en scène le corps souffrant, le corps cherchant â jouir â tout prix, le corps voulant saffranchir des interdits portant sur le sexe. Les hystériques chères â Charcot avec leurs convulsions et leurs délires ont été remplacées par des jeunes femmes insatisfaites de leurs corps, qui se plaignent de leur genou gauche trop gros, pas conforme, ajoute Bernard-Elie Torgemen. Mais cest toujours la même histoire : des problèmes avec lamour, le désir, le sexe, des difficultés â sincarner, â faire coller cette âme-lâ et ce corps-lâ. Le siècle des émotions déréglées La dépression a été le mal du XXe siècle, le XXIe sera celui des émotions déréglées, oscillantes, des émotions en folie. La décennie â venir sera bipolaire null, annonce Elie Hantouche, lun des premiers psychiatres en France â sêtre intéressé aux troubles obsessionnels compulsifs et qui se consacre â ces dérèglements extrêmes des émotions nommés plus scientifiquement troubles bipolaires . Bipolaires null, car ils se traduisent par une oscillation perpétuelle entre un pôle dépressif et un pôle dhyperexcitation où lindividu perd le contrôle. Cette phase est dite phase maniaque et ndash; manie étant la traduction du mot grec mania, folie . Si le trouble bipolaire fait vivre sur des montagnes russes émotionnelles, une deuxième pathologie dont il est beaucoup question aujourdhui, le trouble borderline et ndash; ou état limite et ndash;, fait vivre aux frontières de la raison. La personne chemine en permanence sur une corde raide, essayant de contrôler des émotions violentes et ndash; entre colère et désespoir et ndash; qui la dépassent. Sa grande question est : de quel côté de la frontière vais-je atterrir ? null, explique Alain Tortosa, psychothérapeute qui anime lAssociation daide aux personnes avec un état limite (AAPEL). Les patients classiques et ndash; en conflit avec papa, maman, le désir et le sexe et ndash; nont certes pas disparu, en revanche les psychanalystes voient de plus en plus de patients borderline qui doutent en permanence de la réalité de ce quils vivent et perçoivent, et se sentent en danger de mort. Ceux-lâ, les psychanalystes ne peuvent pas les allonger sur leurs divans. Ils travaillent avec eux en face â face et interviennent verbalement pour apaiser leurs angoisses. Des maux mieux repérés et hellip; Sil est autant question aujourdhui des pathologies liées â un dérèglement des émotions, pour Philippe Pignarre, chargé de cours en psychologie sur les psychotropes (les médicaments de lesprit) â luniversité Paris-VIII et directeur des Editions Les Empêcheurs de penser en rond, cest que les psychiatres les intègrent de plus en plus dans leur champ de compétences. Pour ce chercheur, l épidémie de dépression qui a marqué les dernières décennies du XXe siècle est moins le signe dun malaise croissant que le résultat dune meilleure connaissance de ce fléau dans le monde psychiatrique. Car, résume-t-il, on ne voit que ce que lon a appris â voir. La Grande Ourse est une réalité, mais seuls ceux qui ont appris â la repérer sont en mesure de la voir. Cest vrai également pour les maux du psychisme. Cest que les troubles de lesprit, contrairement aux grippes ou aux cancers, ne présentent pas danomalies biologiques visibles aux examens. Même lors dun épisode délirant particulièrement spectaculaire. Pour les reconnaître, il convient dapprendre â repérer leurs symptômes. et hellip; et mieux traités Il ny a pas davantage de personnes souffrant détat limite ou de troubles bipolaires quautrefois, acquiesce Alain Tortosa. Mais, face â ces troubles, le monde psychiatrique se taisait, faute de savoir comment les traiter. Les individus bipolaires étaient classés parmi les psychotiques ou les dépressifs, et ceux avec un état limite, ou borderline, étaient généralement diagnostiqués hystériques et hellip; Rien ne permettait de les reconnaître et de les soigner, renchérit Alain Tortosa. Lenjeu du traitement de ces troubles est loin dêtre simple. Il consiste en effet â aborder non pas une maladie, mais une personnalité et rdquo; qui globalement dysfonctionne. Aujourdhui, les médecins disposent de toute une panoplie de traitements qui agissent sur ces troubles : les thymorégulateurs (des régulateurs de lhumeur qui atténuent les émotions trop extrêmes) et les antidépresseurs de nouvelle génération, associés â des thérapies opérant sur les croyances et les conduites irrationnelles (les thérapies cognitives et comportementales notamment, individuelles ou en groupe). La parole délivrée. Il a suffi quen 1998, lanimateur télé Jean-Luc Delarue consacre toute une émission aux troubles obsessionnels compulsifs pour que plus personne (ou presque) nignore leur existence. Depuis, les problèmes mentaux sont devenus plus visibles, ils sont sortis de la sphère privée, du honteux, où ils étaient cantonnés, poursuit Philippe Pignarre. Les médias nhésitent plus â en parler, des personnes atteintes et leurs proches sont invités â la télévision â des heures de grande écoute. Il y a aussi le poids des associations de patients qui veulent savoir ce quils ont et exigent des diagnostics précis, ou encore la multiplication des forums sur Internet où les gens concernés par tel ou tel trouble échangent des informations et des conseils . Une société en état limite. Selon le psychanalyste Bernard-Elie Torgemen, si lon parle autant des troubles bipolaires et des borderline, cest parce quils sont le reflet de lensemble de notre société, qui fonctionne sur un mode bipolaire et sinterroge sur ses limites. Quand nous sommes en âge de travailler, cette société nous demande dêtre hyper speed, de donner le maximum de nous, de nous défoncer comme si nous étions drogués â la cocaïne, ce qui induit un état maniaque artificiel, sinquiète-t-il. Puis, quand nous cessons dêtre intéressants, parce que nous ne rentrons plus dans le moule, parce que nous sommes trop vieux, cette société qui ne veut plus de nous nous demande de ne surtout pas bouger, dêtre un mort-vivant. Cest léquivalent de létat dépressif. Quant au problème des limites, il est au coeur du débat actuel, avec lexplosion des frontières, les délocalisations, la mondialisation : quest-ce quêtre soi, quest-ce que lautre, pourquoi est-ce que je me sens parfois étranger â moi-même ? Un épuisement moderne. Contrairement aux états limites et aux troubles bipolaires, qui existent depuis des siècles sous dautres noms, le burn out est une pathologie très contemporaine. Burn out, cest brûler de lintérieur, se consumer . Le terme est emprunté au domaine de lélectronique, où il signifie surcharge de tension . Les médecins parlent d épuisement professionnel . En fait, cest le bout du bout du stress. Ce syndrome en pleine expansion touche tous les milieux professionnels : 25 % des salariés seraient en burn out moyen, et on estime â 16 % ceux étant â risque, entre 4 et 7 % en burn out complet null, affirment Suzanne Peters, coach, et Patrick Mesters, neuropsychiatre, dans leur livre Vaincre lépuisement professionnel (Robert Laffont, 2007). En première ligne : le perfectionniste entièrement dévoué â son entreprise, le grand généreux qui donne sans compter son temps et son énergie, et lanxieux en quête de reconnaissance. Les psychologues spécialisés dans les pathologies du travail voient deux causes principales â lexpansion du burn out. Premièrement, un manque dautonomie et de contrôle sur les tâches â accomplir, qui donne limpression déprimante de subir la situation sans pouvoir agir sur elle. Deuxièmement, la perte de sens du travail. Autrefois, il était permis despérer choisir un métier pour la vie, écrivent Suzanne Peters et Patrick Mesters. Lemployé avait le sentiment de représenter une certaine valeur aux yeux du patronat, et cette valeur était supposée augmenter avec le temps. Les changements dans léconomie mondiale redistribuent la donne et augmentent le niveau dinsécurité. Les dernières décennies nous ont fait envisager le travail comme une promesse dépanouissement personnel. De ce fait, nous avons pris lhabitude de surinvestir notre vie professionnelle. Il nous faut désormais repenser cette idée. Ceux qui attendent toujours du travail quil les comble émotionnellement, narcissiquement et affectivement sont particulièrement exposés au burn out. Des pathologies qui effraient moins .Il y a dix ans, dans le grand public, personne nosait parler de la schizophrénie. Aujourdhui, elle semble être partout. Nous découvrons que le fils de lamie de notre ami est atteint, ainsi que la fille de notre collègue. Pourtant le nombre de cas na pas augmenté. La schizophrénie continue de toucher de 0,5 % â 1 % de la population mondiale. En France, elle concernerait soixante mille personnes. Une réalité statistique identique â celle constatée il y a dix, quinze ou vingt ans. Mais elle est davantage au centre des conversations depuis que nous savons que lusage abusif de cannabis peut être un facteur déclenchant chez les adolescents ! De plus, lapparition de nouvelles générations de neuroleptiques a changé le destin des schizophrènes, autrefois condamnés â lasile, et a rendu la schizophrénie moins effrayante. Il y a vingt ans, les psychiatres osaient â peine annoncer ce diagnostic aux familles. Dans les années 1930, il y avait quatre-vingt mille personnes dans les hôpitaux psychiatriques, aujourdhui il y en a environ trente mille null, nous apprend Philippe Pignarre. Sil y a du nouveau dans la folie null, cest surtout que nous savons de mieux en mieux lapprivoiser et vivre avec. Sources des données chiffrées : ministère de la Santé, Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Organisation mondiale de la santé (OMS). Les troubles obsessionnels compulsifs 2 % â 3 % de la population. Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) se manifestent par des idées obsédantes (crainte davoir un comportement scandaleux, de provoquer un malheur, de perdre le contrôle). La personne se sent contrainte â des actes absurdes, véritables rituels exécutés dune manière précise : se laver les mains cent fois par jour, vérifier le gaz tous les quarts dheure, ranger selon un ordre incompréhensible pour le commun des mortels, compter mentalement jusquâ cent puis recommencer plusieurs fois de suite, être anormalement lent. Le travail et la vie sociale sont sérieusement handicapés par ces obsessions et ces rituels qui prennent plusieurs heures par jour. Selon les Freudiens, les TOC sont le signe le plus visible dune anxiété intense et dune culpabilité inconsciente liées â des désirs sexuels et de mort inacceptables pour le moi. Pour en savoir plus - Association française des personnes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs (Aftoc). Internet : http://www.aftoc.fr.st- Faire face aux TOC de Rémi Neveu (avec la collaboration dAlain Perroud et Véronique Briquet, Retz, 2005). Les troubles bipolaires 1 % â 6 % de la population. Le pôle maniaque du trouble bipolaire (ou maniaco-dépressif) rend euphorique et exalté. La personne perd toute pudeur, se lie â nimporte qui. Elle pense â mille â lheure, ses sautes dhumeur lentraînent de la joie â lirritabilité. Hyperactive, elle ne dort plus, multiplie les projets irréalistes, quitte son travail décrétant quelle a mieux â faire. Elle sengage sans réfléchir dans des achats superflus, des dépenses excessives risquant de la ruiner. Guidée par une sensation dinvulnérabilité, elle enchaîne les comportements dangereux, voire suicidaires (excès de vitesse, bagarres, alcoolisation sans limite). Dans les cas les plus sévères est repéré un authentique délire avec mégalomanie, délire de filiation ( Je suis lenfant de quelquun de célèbre ), délire religieux ( Je suis lélu de Dieu ) et/ou des idées de persécution ( On veut me tuer ). Au bout de quelques semaines, cest la chute dans la dépression, avec son envie de rien. Pour en savoir plus - Internet : http://www.bipolaire-info.org ; http://argos.2001.free.fr - Troubles bipolaires, obsessions et compulsions dElie Hantouche (Odile Jacob, 2006). Le trouble borderline 2 % â 3 % de la population . Les personnes souffrant dun trouble de la personnalité borderline (ou état limite et rdquo;) réagissent dune manière excessive â la moindre contrariété. Ce sont des Cocotte-Minute, toujours sur le point dexploser null, explique le psychothérapeute Alain Tortosa. Cest la maladie de lhypersensibilité. Elle se caractérise par linstabilité des émotions, qui changent de quart dheure en quart dheure, par une tendance â agir sans se contrôler, par un sentiment presque permanent de vide intérieur et par des efforts constants pour éviter les abandons. Les relations interpersonnelles oscillent de lidéalisation au mépris, tels les ados en quête de modèles idéaux. Beaucoup dentre nous peuvent se reconnaître dans ce portrait. Mais il existe aussi des symptômes plus graves : une tendance â perdre le sens du réel, des actes dautomutilation (scarifications essentiellement) quand la personne est sur le point dexploser, et des comportements suicidaires. Pour en savoir plus - Association daide aux personnes avec un état limite (AAPEL). Internet : http://www.aapel.org - Borderline, retrouver son équilibre de Dominique Page (Odile Jacob, 2006). Le burn out 4 % â 7 % de la population. Il débute par une période dalerte avec des suées, des palpitations, des troubles digestifs et du sommeil. Si la personne ne réalise pas quelle doit lever le pied immédiatement, suit alors une phase dépressive avec dévalorisation de soi, puis remise en cause globale de sa vie. Ensuite sinstalle une kyrielle de sentiments pénibles : démotivation, sentiment dincompétence, culpabilité, agressivité, repli sur soi. Le tout accompagné de sensations physiques et ndash; fatigue récurrente, raideurs musculaires, douleurs diffuses et hellip; et ndash; avant que napparaissent dauthentiques maladies : allergies, hypertension, asthme et hellip; Pour en savoir plus - Ligue française pour la santé mentale, consultations daide psychologique, Paris. T. : 01 42 66 20 70. Internet : http://www.lfsm.org - Vaincre lépuisement professionnel, toutes les clés pour comprendre le burn out de Suzanne Peters et Patrick Mesters (Robert Laffont, 2007). La schizophrénie 0,5 % â 1 % de la population. Nous ignorons les causes de la schizophrénie. Aucune lésion cérébrale, aucune anomalie biologique, aucun traumatisme infantile ne lexplique. Elle se déclare souvent chez ladolescent ou chez le jeune adulte, lorsquil doit affronter des épreuves qui lobligent â se responsabiliser ou â se remettre en cause et ndash; examens, naissance, promotion professionnelle et hellip; Dans les esprits, elle est souvent synonyme de dédoublement de la personnalité. Létymologie évoque plutôt un morcellement de lidentité (du grec schizos, séparé, coupé ). En fait, il existe plusieurs façons dêtre schizophrène. Dans la schizophrénie simple, la personne sisole, se replie sur elle-même, elle délire â bas bruit, prise dans un éternel monologue dont nous sommes exclus. La schizophrénie catatonique transforme la personne en statue vivante, elle est mutique ou répète inlassablement les mêmes phrases, tel un mantra. Dans la schizophrénie paranoïde, au contraire, la personne est très agitée, elle se croit persécutée et elle est la proie dhallucinations visuelles et auditives effrayantes. Les individus atteints de schizophrénie pseudo-psychopathique sont habités par une terrible violence sur fond de grande froideur, ils nont aucune conscience de la réalité et de la souffrance de lautre. Pour en savoir plus - Union nationale des amis et familles de malades psychiques. Internet : http://www.unafam.org - Les Schizophrénies de Catherine Tobin (Odile Jacob, 2004). Les enfants aussi Selon le psychiatre Elie Hantouche, environ 3 % des enfants et des adolescents seraient atteints de troubles bipolaires juvéniles, ou TBJ. Ils se traduisent par des oscillations de lhumeur et ndash; alternance de moments dabattement, de ralentissement, dopposition, danxiété, de gaieté et dénergie excessive. Lenfant ne parvient pas â se concentrer, parfois il agresse gravement ses copains, il ne dort plus, prétend être au-dessus des lois et navoir nul besoin dobéir. Tous les parents concernés ont pu observer les crises de rage, les moments où tout devient complexe, alors quen même temps lenfant est sensible et affectueux null, écrit Elie Hantouche(1). Il ny a pas dexplications précises des causes de la bipolarité juvénile, toutefois le psychiatre estime que les rythmes hachurés et zappés de la vie moderne ny sont pas pour rien : Trop de télé, trop de jeux vidéo, trop dexcitants comme le Coca, trop de hamburgers avalés en vitesse ! 1. In Cyclothymie, troubles bipolaires des enfants et adolescents au quotidien (Editions J.Lyon, 2007, écrit avec Barbara Houyvet, mère de deux enfants bipolaires). A lire * La psychanalyse peut-elle encore être utile â la psychiatrie ? de Guy Darcourt. Le regard de la psychanalyse Freudienne sur les nouvelles formes de pathologies (Odile Jacob, 2006). * Les Malheurs des psys de Philippe Pignarre. Les relations ambiguës entre psychiatrie et problèmes sociaux (chômage, pauvreté et hellip;) (La Découverte, 2006). * Sur le fil du rasoir de Jérôme Palazzolo, Ellébore Editions, 208 p., 19,95 E. Le commentaire de Psychologies Troubles bipolaires est le nouveau nom donné par les psychiatres â la psychose maniaco-dépressive. Celle-ci se manifeste le plus souvent par une alternance dépisodes de tristesse indicible et deuphorie extrême. Sous la plume de son psychothérapeute, un bipolaire témoigne de ses souffrances, de sa lutte pour comprendre sa maladie. Au-delâ de lémotion que ce récit véhicule, il montre comment de plus en plus de patients, loin de se contenter dobéir, prennent leur pathologie en charge en collaboration avec les médecins. Souvent poignant.
Conférence du Dr HANTOUCHE â lUniversité de Vienne, au département de psychiatrie21/6/2007Le Dr HANTOUCHE a été invité par les Prs Erfurth et Kasper (département de psychiatrie de luniversité de Vienne). La conférence avait pour thème de présenter la méthodologie et les résultats des études françaises sur le spectre clinique des troubles bipolaires, pour lesquelles le Dr Hantouche était le coordinateur national. Ces études ont comme originalité de faire collaborer â une échelle nationale des cliniciens généralistes et psychiatres et les aider â mieux connaître les formes cliniques des Manies et de la Bipolarité Atténuée. Etude EPIMAN-II Mille Une première étude EPIMAN a été mise en place en 1995. Elle a porté sur un échantillon de 104 patients maniaques. Les résultats de cette étude ont encouragé limplantation de létude EPIMAN-II Mille qui a fait participer 317 psychiatres et réussi dinclure 1090 patients hospitalisés pour un épisode maniaque aigu (critères DSM-IV). Cest la population la plus importante jamais étudiée dans les manies! Les résultats confirment la fréquence des manies sévères psychotiques (50 %) et des manies mixtes (environ un tiers avec au moins deux symptômes dépressifs associés â la manie). La présence de ces formes "atypiques" est caractérisée par une plus longue période derrance diagnostique. Les manies psychotiques se rencontrent plus volontiers chez des sujets jeunes, célibataires, ayant une consommation excessive de substances (hors alcool). Ces formes psychotiques sont dune intensité plus sévère et ont une polarité plutôt maniaque pour les premiers épisodes. Les manies mixtes touchent plus volontiers les patients de sexe féminin, évoluent dans les phases précoces sous les masques de lanxiété ou des troubles de la personnalité. Cette forme comporte, en particulier, un risque suicidaire plus élevé. Dautres résultats pertinents montrent : - un affinement de la définition clinique et psychométrique de la manie mixte dépressive avec un score de 6 sur la MADRS - 6 items - une réplication de la classification des états mixtes proposées par Kraepelin avec une démonstration des dimensions multiples de la dépression co-morbide au sein de la manie : une dimension émotionnelle-cognitive et une dimension psychomotrice - une meilleure connaissance des pièges diagnostiques dans les manies mixtes (troubles anxieux ou de la personnalité) et psychotiques (troubles schizophréniques) - des liens significatifs entre linstabilité thymique extrême et la forme psychotique non congruente de la manie - une précision du profil clinique et sociodémographique de la manie sévère et ses rapports avec les caractéristiques psychotiques associées Publications - Azorin JM, Akiskal HS, Akiskal K, Hantouche EG et al. Is psychosis in DSM-IV mania due to severity "The relevance of selected demographic and comorbid social-phobic features". Acta Psychiatr Scand 2007, Jan, 115: 29-34. - Hantouche EG, Akiskal HS, Azorin JM, Chatenet-Duchene L, Lancrenon S. Clinical and psychometric characterization of depression in mixed mania: A report from the French National Cohort of 1090 manic patients. Journal of Affective Disorders 2006, Dec; 96 : 225-232. - Azorin JM, Akiskal HS, Hantouche EG. The mood-instability hypothesis in the origin of mood-congruent versus mood-incongruent psychotic distinction in mania: validation in a French National study of 1090 patients. Journal of Affective Disorders 2006, Dec; 96 : 215-223. - Hantouche EG, Azorin J-M, Chatenet-Duchene L, Lancrenon S, Allilaire J-F, Akiskal HS. Caractérisation de la manie dans la cohorte nationale de 1090 patients de létude : fréquence des sous-types cliniques, début et errances diagnostiques. Annales Médico -Psychologiques 2003 Jul 1;161(5):359-66. - Akiskal HS, Azorin JM, Hantouche E.: Proposed multidimensional structure of mania: beyond the euphoric-dysphoric dichotomy. J Affect Disord 2003; jan 73: 7-18. - Akiskal HS, Hantouche EG, Bourgeois ML et al.: Toward a refined phenomenology of mania: combining clinician-assessment and self-report in the French EPIMAN study. J Affect Disord 2001; 67: 89-96. - Hantouche EG, Allilaire JF, Bourgeois ML et al.: The feasibility of self-assessment of dysphoric mania in the French National EPIMAN study. J Affect Disord 2001; 67: 97-103. - Azorin JM, Hantouche EG, Akiskal HS et al.: Structure factorielle du syndrome maniaque : revue de la littérature et résultats de létude française EPIMAN. Annales Médico- Psychologiques 2000 ; 158: 279-289 - Akiskal HS, Hantouche EG, Bourgeois ML et al.: Gender, temperament and the clinical picture in dysphoric mania: Findings from a French National Study (EPIMAN). J Affect Disord 1998 ; 50, 175-186 Etude EPIDEP Cette étude a fait participer 48 psychiatres exerçant dans 15 villes de France et réussi dinclure plus de 500 patients présentant un épisode dépressif majeur. Le protocole sest fait sur 2 visites : première visite pour évaluer la dépression et obtenir le diagnostic du clinicien et la 2ème visite (4 semaines après) pour dépister lhypomanie et explorer les tempéraments affectifs. A la deuxième visite, le pourcentage dUnipolaires a été de 43 % (70 % â la première visite). Cette diminution a été surtout au profit des formes BP-II. Ainsi, â la deuxième visite, les antécédents dhypomanie ont été évalués â 39 % (21 % â la 1ère visite). Le risque de survenue dun virage thymique est significativement différent selon quil sagit de formes Unipolaires (5 %) ou des formes BP-II (35-40 %). Dans les formes BP-II, dès la première visite, on remarque une plus grande importance des idées suicidaires et une hypersomnie plus marquée. Une seconde différence porte sur lâge de début du trouble. Létude de la population qui a eu un premier Episode avant 30 ans montre que les premiers épisodes sont plus précoces chez les BP-II que chez les Unipolaires. Dans la cohorte des BP-II, on constate un nombre faible de premier Episode, ce qui indique une pathologie thymique récurrente. Parmi les autres résultats pertinents, on retient : - la validation du sous-groupe Bipolaire type III (dépression avec hypomanie exclusivement induite par les antidépresseursune forme de bipolarité et comme une entité différente de BP-II - linfluence péjorative de la cyclothymie sur la phénoménologie et le pronostic du trouble BP-II (formes de BP-II avec cyclothymie sont plus sévères, récurrentes et suicidaires que les formes BP-II sans cyclothymie) - la distinction phénoménologique des phases dépressives dans le trouble BP-II versus UP - la faisabilité de lautoévaluation de lhypomanie par la check-list de Angst (CLH-20) avec précision des scores-seuil pour le dépistage de lhypomanie (score de 10 ou plus est spécifique et sensible pour dépister les hypomanies) - la démonstration de la double dimension phénoménologique de lhypomanie : une dimension "hyperactivité - euphorie : versus une autre dimension dirritabilité â conduites â risque. - la mise en évidence des liens significatifs entre les traits cyclothymiques et lhistoire familiale de bipolarité Publications - Allilaire J.-F., Hantouche E.-G., Sechter D., Bourgeois M.-L., Azorin J.M., Lancrenon S., Chêtenet-Duchêne L., Akiskal H.-S. Fréquence et aspects cliniques du trouble bipolaire II dans une étude multicentrique française : EPIDEP. Encéphale 2001; 27: 149-158. - Akiskal HS, Akiskal K, Allilaire JF, Azorin JM, Bourgeois ML, Sechter D, et al. Validating affective temperaments in their subaffective and socially positive attributes: psychometric, clinical and familial data from a French national study. J Affect Disord 2005 Mar;85(1-2):29-36. - Akiskal HS, Akiskal KK, Lancrenon S, Hantouche EG, Fraud JP, Gury C, Allilaire JF. Validating the bipolar spectrum in the French National EPIDEP Study: Overview of the phenomenology and relative prevalence of its clinical prototypes. J Affect Disord 2006 Dec, (vol 96, 1) : 197-205. - Akiskal HS, Akiskal KK, Lancrenon S, Hantouche EG. Validating the soft bipolar spectrum in the French National EPIDEP Study: The prominence of BP-II 1/2. J Affect Disord 2006 Dec, (vol 96, 1) : 207-213. - Akiskal HS, Hantouche E, Allilaire JF et al. Validating antidepressant-associated hypomania (BP-III): systematic comparison with spontaneous hypomania (BP-II). Journal of Affective Disorders 2003, 73: 65-74. - Akiskal HS, Hantouche E, Allilaire JF. BP-II with and without cyclothymia: ? Dark ? and ? Sunny ? expressions of soft bipolarity. Journal of Affective Disorders 2003, 73: 49-57. - Hantouche E, Akiskal HS, Lancrenon S et al. Systematic clinical methodology for validating bipolar-II disorder : data in mid-stream from a French national multi-site study (EPIDEP). J Affect Dis 1998, 50 : 163-173. - Hantouche E, Angst J, Akiskal HS. Factor structure of hypomania: interrelationships with cyclothymia and soft bipolar disorders. Journal of Affective Disorders 2003, 73: 39-47. - Hantouche EG, Akiskal HS, Lancrenon S, Chatenet-Duchene L. Mood stabilizer augmentation in apparently unipolar MDD: predictors of response in the naturalistic French national EPIDEP study. J Affect Disord 2005 Feb;84(2-3):243-9. - Hantouche EG, Akiskal HS. Bipolar II vs. unipolar depression: psychopathologic differentiation by dimensional measures. J Affect Disord 2005 Feb;84(2-3):127-32. - Hantouche EG, Angst J, Lancrenon S, Gerard D, Allilaire JF. Faisabilite de lautoévaluation dans le dépistage de lhypomanie. Annales Medico-psychologiques, 2006; 164 : 721-725. - Hantouche EG, Akiskal HS. Toward a definition of a cyclothymic behavioral endophenotype: which traits tap the familial diathesis for bipolar II disorder? J Affect Disord 2006 Dec, (vol 96, 1) : 233-237. Au-delâ de EPIDEP : Nouvelles Enquêtes BIPOLACT Pour aider le médecin et faciliter le diagnostic du trouble bipolaire notamment dans ses formes hypomaniaques, Sanofi-Aventis, le Comité Scientifique (Dr Hantouche et Pr Angst) et La Revue du Praticien-Médecine Générale se sont associés dans le cadre du projet national "BIPOLACT", dont le but est daméliorer le dépistage du trouble bipolaire au sein des dépressions récurrentes et/ou résistantes. Trois enquêtes ont été simultanément menées : Deux enquêtes réalisées en médecine générale (266 médecins avec 994 patients inclus) et en psychiatrie (194 psychiatres avec 772 patients), ont ciblé les patients atteints de dépressions majeures récurrentes ; Une 3ème, réalisée par des psychiatres (n = 163), a concerné des patients atteints de dépressions majeures résistantes (n = 630 patients). Pourquoi les dépressions récurrentes et résistantes ont-elles été spécialement sélectionnées ? En cas de non reconnaissance, la bipolarité est traitée comme une simple dépression, donc risque élevé de récurrence ou de résistance aux antidépresseurs en labsence de traitements spécifiques. Les chiffres de fréquence de lhypomanie sont de 55,4% dans la dépression résistante et de 62,5% dans la dépression récurrente. Ces chiffres confirment lidée stipulant que la dépression récurrente ou résistante serait un réservoir privilégié du trouble BP-II. De plus le rapprochement des chiffres de fréquence de lhypomanie chez les dépressifs récurrents quils soient vus par les psychiatres ou les médecins généralistes, casse lidée empirique que les bipolaires sont plus fréquents chez les psychiatres ! Validité de la note seuil de 10 sur la CLH-20 (CHECK-LIST HYPOMANIE) La note seuil de 10 ou plus sur la CLH-20, initialement suggérée par les enquêtes EPIDEP et ABC-TOC (enquête réalisée sur une population de 612 patients atteints de TOC), a été validée par les résultats des 3 enquêtes BIPOLACT. En effet, les sujets classés en BP-II selon le score de 10 ou plus ont été caractérisés par : - la présence de traits cyclothymiques dans la personnalité du sujet - la présence dune histoire familiale positive pour la bipolarité et la dépression - La précocité de lâge de début de la première dépression, avant 21 ans - La richesse et lintensité des épisodes dépressifs - La nature de certains symptômes dépressifs, comme lagitation, les troubles psychomoteurs, les idées récurrentes de mort ou de suicide, la faible aptitude de penser et baisse de lestime de soi - La réactivité particulière aux antidépresseurs. Dépressions bipolaire versus unipolaire : Réactivité différente aux antidépresseurs Parfois la découverte de la bipolarité se déclare au décours dune dépression traitée banalement par antidépresseurs. Dans lenquête "BIPOLACT" Dépressions Résistante, on a retrouvé comme indices de réactivité aux antidépresseurs plus fréquents dans le groupe des dépressions bipolaires : une rémission ultra-rapide de la dépression (14,3%), un virage hypomaniaque (37,8%), insomnie rebelle (39,7%), survenue de pulsions suicidaires (27%), aggravation paradoxale avec agitation (16,9%), résistance antérieure (48,2%), notion damélioration puis échappement (51,5%). Le clinicien est invité â être vigilant â ces indices évocateurs de la présence dun trouble BP-II. Profilage des dépressions bipolaires : â la recherche des facteurs explicatifs Le profilage des dépressions bipolaires sest fait â partir des analyses en régression logistique qui ont porté sur lensemble des paramètres explorés dans les enquêtes BIPOLACT. On constate que les "traits cyclothymiques" représentent le facteur majeur lié aux épisodes dhypomanie et cela dans les 3 échantillons de dépressions. Le facteur "caractère original ou irritable" est â inclure dans la cyclothymie. Le facteur "bipolarité familiale" savère être le plus significatif dans les dépressions récurrentes et non dans les dépressions résistantes. On peut ainsi penser que des facteurs génétiques agissent en déterminant la récurrence et que des dérèglements basiques de léquilibre thymique déterminent la formation de lhypomanie. Un troisième facteur intéressant, "abus de substance", a émergé comme facteur significatif dans les dépressions récurrentes (enquête MG) et résistantes (enquête Psy). Le clinicien peut ainsi utiliser ces 3 éléments comme des indices de haute suspicion incitant â la recherche de lhypomanie : cyclothymie (des hauts et des bas), histoire familiale de bipolarité, abus de substance. Références - Hantouche et Angst, 3 posters présentés au congrès de lEncéphale, Paris, Janvier 2006 - Des articles sont en cours de rédaction.
Conférence avec ARGOS 200114/6/2007Le Dr Hantouche a donné une conférence le 14 juin 2007 avec la participation des adhérents de ARGOS 2001 sur le thème Nouvelle Nosologie de la Bipolarité Basée sur les Tempéraments. Le Dr Hantouche a insisté sur la place primordiale des Tempéraments Affectifs et la nécessité dunir les tempéraments aux classifications des Troubles de lHumeur : - Meilleur dépistage de la bipolarité, notamment la Cyclothymie - Affinement de la typologie des épisodes mixtes (comme dépression majeure avec hyperthymie ou manie avec tempérament dépressif) - Connaissance des facteurs de risque de la bipolarité (traits cyclothymiques = facteur de risque le plus robuste pour expliquer la survenue des épisodes dhypomanie; ce facteur est même plus fort que lhistoire familiale de bipolarité) - Compréhension de la complexité du spectre de la bipolarité (avec les types II1/2, III et IV) et de la co-morbidité avec les troubles anxieux et impulsifs - Prédiction de lévolution au long cours (degré de récurrence, risque suicidaire) - Enrichissement de la recherche génétique - Adaptation du traitement psychotrope (meilleur choix des thymorégulateurs) - Aide du patient â se connaître, trouver son équilibre avec soi-même et son environnement - Amélioration du contenu de la psycho-éducation pour les patients bipolaires cyclothymiques.
Rome : 7ème conférence internationale des experts du trouble bipolaire3/5/2007Lien : http://www.irbd.org http://www.eubf.org/
Cest â Rome que va se dérouler la 7ème conférence internationale des experts du trouble bipolaire (IRBD = International Review of Bipolar Disorder). Cette conférence est organisée par le forum bipolaire européen, présidée par le Pr Jules Angst avec un comité scientifique (E. Hantouche, Paris ; G. Perugi, Pise ; A. Erfurth, Vienne).
La 5ème conférence de 2005 sest tenue â Lyon (Chairman : E. Hantouche) et de 2006 â Londres (Chairmen : J. Cookson et amp; J. Angst). La conférence de Rome sera présidée par G. Perugi et amp; A. Koukopoulos.
Le thème principal est focalisé sur les troubles émotionnels et comportementaux associés et apparentés au spectre bipolaire. La session 2 sera modérée par le Dr Hantouche et traitera des manifestations particulières de la bipolarité : impulsivité, mixité et psychose brève.
Session 2: Subset Analysis of Bipolar Symptomatology
Chair: Dr Hantouche (F)
- Impulsivity and the Initiation of Action: Core Dimensions of Bipolar Disorder
Prof Swann (US)
- Acute and Transient Psychotic Disorders and Bipolarity
Prof Marneros (D)
- Mixed State and Unipolar Depression
Dr Benazzi (I)
Le CTAH présentera les principes et le format de la thérapie psycho-éducative en groupe pour les sujets souffrant de cyclothymie. Pour rappel, la majorité des approches psycho-éducatives est orientée vers le BP-I et accessoirement le BP-II.
Session 4: Cognitive Behavioural Treatment of Bipolar Disorder and Psychoeducation
Chair: Dr Erfurth (A)
- Day to Day Variability in Bipolar Disorders
Prof Scott (UK)
- Psychoeducation Group Therapy for Cyclothymic Patients: a Novel Approach
Dr Hantouche (F)
- Service Models and Psychosocial Treatment of Bipolar Disorder
Prof Morriss (UK)