Achats compulsifs : une addiction cyclothymique
31/12/2007
Cas cliniques > Diagnostics difficiles
Témoignage de Lilli - victime des achats pathologiques
Étant plus jeune (jai â présent 34 ans), jai évolué dans un contexte familial où argent se dépensait sans limites ni restrictions.
Un père qui avait des moyens conséquents, qui dépensait â sa guise et qui ne me refusait jamais quoique ce soit.
Une mère qui navait pas les moyens mais qui ne savait pas simposer de limites (interdits bancaires, crédits â la consommation, etc). Une mère qui ne me refusait rien non plus et je peux préciser ici, au passage, quelle avait/a un trouble cyclothymique, mais non diagnostiqué.
Mes parents mont élevée séparément et ne mont jamais inculqué la valeur de largent, de lépargne et ce que pouvait représenter une sécurité financière.
Jaurais pu ne pas marcher sur leurs pas mais cest ce que je fis, avec tout le cortège de découverts, dinterdits bancaires, demprunts dargent â des amis, etc. Jusquici, jimagine pas besoin davoir un trouble cyclothymique pour se comporter de la sorte?
Lâ où intervient selon moi la maladie, cest impossibilité de ne pas dépenser alors que je nen ai pas le besoin ou les moyens et ce besoin incéssant de dépenser pour autrui, énormément. Sans aucun doute ma grande faille psychologique, la peur de ne pas être aimée et au final dêtre abandonnée.
Les achats compulsifs sont pour moi une addiction et je ne peux pas aller â encontre de cette addiction.
Exemples de dépenses excessives pour les autres et compulsives:
- Je rentre dans une bijouterie pour macheter une chaîne en argent â 20 euros, je ressors avec une montre pour mon mari (â époque) â 900 euros!
- Je suis au restaurant avec des amis, je ne peux mempêcher de payer pour tout le monde.
- Je vois un sdf dans la rue, je ne donne pas 1 euro mais 20 euros.
Je suis dans excès de générosité et ne peux men empêcher.
Exemples de dépenses compulsives pour moi:
- Je nai pas besoin dune paire de chaussure, jen achète une paire quand même et de plus, elle ne me plaira plus le jour suivant.
- Jachète du maquillage dont je nai pas besoin et que je finirais par donner.
- Jai besoin dun bouquin, cd, dvd, je finis par en acheter 6.
- Je consulte toujours Ebay, enfer ou le paradis selon, pour acheter encore et toujours tout et nimporte quoi.
- Jachète beaucoup sur le net car action dacheter est ultra rapide.
Je crois que ce besoin compulsif était une façon pour moi de me remplir, remplir un vide, lequel, je ne sais pas. Un vide que jai â origine mais qui je pense (?) na rien â voir avec la maladie, mais que la maladie a fortement fait ressortir et accentué.
Je dois tout de même préciser que même si jai écrit ce témoignage au présent, je ne suis plus acheteuse compulsive que jétais il y a encore peu.
Mon diagnostic de Cyclothymie, mes recherches intensives sur le sujet, la psycho-éducation, des échanges fructieux avec mes proches et une importante et vitale prise de conscience que je dois â moi-même, ont permis que mon comportement change.
Désormais avant un achat personnel, je me pose 2 questions:
1) En ai-je Vraiment et Réellement besoin?
2) En ai-je les moyens?
Si une des 2 questions est négative, je nachète pas.
Désormais avant un achat pour autrui, je mimpose 2 facteurs:
1) Le prix doit être approprié â évènement.
2) Cet achat doit rentrer dans mon budget.
Enfin, tous les mois, lorsque je reçois mon salaire, je fais 2 enveloppes (où je reste objective et raisonnable en même temps):
1) Une enveloppe Budget Sorties et Plaisirs.
2) Une enveloppe Budget Alimentation.
Le reste, Loyer, Factures, sont retirés sur mon compte et ma Carte Bleue reste dans un tiroir, je ne sors JAMAIS avec et je nachète PAS sur le net.
Le Plaisir de voir quil me reste de largent sur mon compte â la fin du mois est bien plus grand que celui que mapportait achat compulsif ou non.
Une dernière chose très importante, jai finalement réalisé que je navais plus besoin de dépenser mon argent pour les autres pour quils maiment et je nhésite plus (sans être grossière bien sûr) â demander le partage de laddition lorsque celle-ci se présente.
Le Ya quâ-Faut quon, ne sert â rien pour se débarrasser dune addiction. Cest souvent, un long travail sur soi, dintrospection, de réalisation, dhumilité et dacceptation de laide dautrui qui fait que on peut parvenir un Beau jour â cette libération tant attendue.
Témoignage de Lilli - créatrice du blog Cyclothymie : to be or not to bipolairehttp://cyclothymie.over-blog.com/
On ne sait pas si le blog de Lilli est toujours fonctionnel ?
Un père qui avait des moyens conséquents, qui dépensait â sa guise et qui ne me refusait jamais quoique ce soit.
Une mère qui navait pas les moyens mais qui ne savait pas simposer de limites (interdits bancaires, crédits â la consommation, etc). Une mère qui ne me refusait rien non plus et je peux préciser ici, au passage, quelle avait/a un trouble cyclothymique, mais non diagnostiqué.
Mes parents mont élevée séparément et ne mont jamais inculqué la valeur de largent, de lépargne et ce que pouvait représenter une sécurité financière.
Jaurais pu ne pas marcher sur leurs pas mais cest ce que je fis, avec tout le cortège de découverts, dinterdits bancaires, demprunts dargent â des amis, etc. Jusquici, jimagine pas besoin davoir un trouble cyclothymique pour se comporter de la sorte?
Lâ où intervient selon moi la maladie, cest impossibilité de ne pas dépenser alors que je nen ai pas le besoin ou les moyens et ce besoin incéssant de dépenser pour autrui, énormément. Sans aucun doute ma grande faille psychologique, la peur de ne pas être aimée et au final dêtre abandonnée.
Les achats compulsifs sont pour moi une addiction et je ne peux pas aller â encontre de cette addiction.
Exemples de dépenses excessives pour les autres et compulsives:
- Je rentre dans une bijouterie pour macheter une chaîne en argent â 20 euros, je ressors avec une montre pour mon mari (â époque) â 900 euros!
- Je suis au restaurant avec des amis, je ne peux mempêcher de payer pour tout le monde.
- Je vois un sdf dans la rue, je ne donne pas 1 euro mais 20 euros.
Je suis dans excès de générosité et ne peux men empêcher.
Exemples de dépenses compulsives pour moi:
- Je nai pas besoin dune paire de chaussure, jen achète une paire quand même et de plus, elle ne me plaira plus le jour suivant.
- Jachète du maquillage dont je nai pas besoin et que je finirais par donner.
- Jai besoin dun bouquin, cd, dvd, je finis par en acheter 6.
- Je consulte toujours Ebay, enfer ou le paradis selon, pour acheter encore et toujours tout et nimporte quoi.
- Jachète beaucoup sur le net car action dacheter est ultra rapide.
Je crois que ce besoin compulsif était une façon pour moi de me remplir, remplir un vide, lequel, je ne sais pas. Un vide que jai â origine mais qui je pense (?) na rien â voir avec la maladie, mais que la maladie a fortement fait ressortir et accentué.
Je dois tout de même préciser que même si jai écrit ce témoignage au présent, je ne suis plus acheteuse compulsive que jétais il y a encore peu.
Mon diagnostic de Cyclothymie, mes recherches intensives sur le sujet, la psycho-éducation, des échanges fructieux avec mes proches et une importante et vitale prise de conscience que je dois â moi-même, ont permis que mon comportement change.
Désormais avant un achat personnel, je me pose 2 questions:
1) En ai-je Vraiment et Réellement besoin?
2) En ai-je les moyens?
Si une des 2 questions est négative, je nachète pas.
Désormais avant un achat pour autrui, je mimpose 2 facteurs:
1) Le prix doit être approprié â évènement.
2) Cet achat doit rentrer dans mon budget.
Enfin, tous les mois, lorsque je reçois mon salaire, je fais 2 enveloppes (où je reste objective et raisonnable en même temps):
1) Une enveloppe Budget Sorties et Plaisirs.
2) Une enveloppe Budget Alimentation.
Le reste, Loyer, Factures, sont retirés sur mon compte et ma Carte Bleue reste dans un tiroir, je ne sors JAMAIS avec et je nachète PAS sur le net.
Le Plaisir de voir quil me reste de largent sur mon compte â la fin du mois est bien plus grand que celui que mapportait achat compulsif ou non.
Une dernière chose très importante, jai finalement réalisé que je navais plus besoin de dépenser mon argent pour les autres pour quils maiment et je nhésite plus (sans être grossière bien sûr) â demander le partage de laddition lorsque celle-ci se présente.
Le Ya quâ-Faut quon, ne sert â rien pour se débarrasser dune addiction. Cest souvent, un long travail sur soi, dintrospection, de réalisation, dhumilité et dacceptation de laide dautrui qui fait que on peut parvenir un Beau jour â cette libération tant attendue.
Témoignage de Lilli - créatrice du blog Cyclothymie : to be or not to bipolairehttp://cyclothymie.over-blog.com/
On ne sait pas si le blog de Lilli est toujours fonctionnel ?